Depuis le début du XXIe siècle, l’énergie éolienne a pour ainsi dire, le vent en poupe ! Elle progresse de manière soutenue. Mais elle est encore loin d’exploiter tout le potentiel disponible sur Terre.


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    En France, le parc éolien atteignait, fin 2019, quelque 16,5 GW de puissance raccordée. Et sa production d'électricité renouvelable dépassait les 7 % de la production du pays. L'objectif fixé par la programmation pluriannuelle de l'énergieénergie et la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte pour fin 2028 étant de 34 GW de puissance raccordée.

    Carte du potentiel éolien terrestre en France métropolitaine. Plus les zones tendent vers le violet, plus le potentiel est important. © Ademe
    Carte du potentiel éolien terrestre en France métropolitaine. Plus les zones tendent vers le violet, plus le potentiel est important. © Ademe

    Dans le monde, fin 2018, la puissance installée dépassait les 591 GW, dont 568 GW terrestres. En cette année 2018, la production mondiale a dépassé les 1.200 TWh, soit 4,6 % de la production d'électricité. Et c'est l'Asie qui pointe à la première place des régions de l'énergie éolienne.

    Mais la notion de potentiel énergétique de l'éolien se rapporte à la quantité théorique d'énergie extractible sur un territoire donné. Ce potentiel est en lien étroit avec les caractéristiques locales des vents : leur force et leur régularité. Il n'est pas le même en tous les endroits du globe. Il varie d'une région à l'autre, de la terre à la mer. L'évaluer avec précision permet de définir des zones d'intérêt pour l'installation d'éoliennes.

    La Banque mondiale et l’Université technique du Danemark proposent un Global Wind Atlas, un atlas mondial sur l’énergie éolienne. Ici, la densité de puissance à 50 mètres d’altitude : en rouge, plus de 900 W/m<sup>2</sup>, en jaune, autour de 450 W/m<sup>2</sup> et en vert, de l’ordre de 300 W/m<sup>2</sup>. © Banque mondiale
    La Banque mondiale et l’Université technique du Danemark proposent un Global Wind Atlas, un atlas mondial sur l’énergie éolienne. Ici, la densité de puissance à 50 mètres d’altitude : en rouge, plus de 900 W/m2, en jaune, autour de 450 W/m2 et en vert, de l’ordre de 300 W/m2. © Banque mondiale

    L’éolien offshore, un potentiel gigantesque

    Le potentiel énergétique de l'éolien augmente également en suivant les progrès technologiques qui s'opèrent sur les éoliennes. Grâce à des pales d'éoliennes plus longues et à des mâts plus hauts, par exemple, elles peuvent aujourd'hui mieux exploiter les ventsvents, y compris lorsqu'ils sont forts.

    Une étude parue en 2019 suggère ainsi que si l'Europe exploitait tout son potentiel éolien terrestre, elle pourrait fournir le monde en électricité d'aujourd'hui jusqu'en 2050 ! Grâce à une capacité installée de 52 TW. Alors que la World Wind Energy Association (WWEA) estime le potentiel éolien terrestre à au moins 95 TW.

    Mais c'est le potentiel de l'éolien en mer qui est le plus important. Un rapport de l’International Energy Agency (IEA) publié en 2019 évoque un potentiel de 420.000 TWh par an dans le monde. Soit ni plus ni moins que 18 fois la demande mondiale en électricité ! Rien qu'en Europe -- le leader en la matièrematière --, le potentiel de l'éolien offshoreoffshore est estimé à près de 34.000 TWh par an pour une demande en électricité inférieure à 3.000 TWh. Pour la France, le potentiel technique théorique est estimé à 80 GW pour l'éolien posé et à 140 GW pour l'éolien flottant.