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    Le coton certifié biologique est cultivé dans 22 pays (selon Le guide l'exportateur de coton, du Centre de commerce international), principalement la Turquie et l'Inde, mais aussi la Chine et les États-Unis. Par rapport à la production totale de coton, celle du coton biologique reste marginale (0,1 % en 2006), mais semble en augmentation.

    Pourquoi le coton biologique ?

    Trois types d'arguments sont mis en avant par les producteurs et les distributeurs : le respect de l'environnement lors de la culture, une (hypothétique) absence d'effets allergènesallergènes et, plus récemment mais pas pour tous les labels, la notion de commerce équitable. Ils viennent en contrepoint des graves griefs reprochés à la culture classique du coton :

    • aspect environnemental : à l'échelle mondiale, la culture du coton est considérée comme l'une des plus polluantes du monde. Selon l'OMSOMS, elle drainerait environ 10 % des pesticides utilisés, alors qu'elle ne mobilise que 3 % des terres cultivées. Elle est également une énorme consommatrice d'eau et une puissante émettrice de gaz carbonique ;
    • effet sur la santé du consommateur : il vient des colorants chimiques utilisés pour la teinture, qui contiennent des métauxmétaux lourds ou des produits parfois allergisants ;
    • effet sur la santé des cultivateurs : les effets de l'épandage de pesticides sur les champs, en particulier pour les cultures de coton, ont été dénoncés par l'OMS, qui cite le chiffre de 22.000 morts par an pour la culture du coton.
    • commerce équitable : la culture du coton, marché mondial considérable, dépend de très grosses entreprises et repose sur une main-d'œuvre locale peu rémunérée.

    Les bénéfices du coton biologique

    En réaction, la filière biologique, née dans les années 1990, s'est peu à peu développée, avec une demande portée par les marchés européens et nord-américains. La production, certifiée par des organismes indépendants, s'effectue sans utilisation de pesticides d'origine industrielle. Une certificationcertification « commerce équitable » peut s'y ajouter.

    La consommation d'eau serait plus faible, et les cultivateurs bien moins exposés à des produits toxiques. L'absence de colorants serait le gage d'un moindre effet allergène. C'est aussi un handicap pour la filière, qui n'a à sa disposition qu'un faible nombre de teintures, et dont les modèles manquent de couleurscouleurs.

    Le prix est plus élevé conduit à des gammes où le coton bio est mélangé avec des fibres obtenues classiquement.

    Pense-bête : de nombreux labels permettent de reconnaître les vêtements : BioRe, EKO-Skal, IMO, Ecocert, Ecolabel, Oeko tex standard et Max HavelaarMax Havelaar.