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Yannick Agnan

Yannick Agnan

Biogéochimiste de l’environnement

La science n’est pas destinée exclusivement aux laboratoires de recherche. Il est important de la transmettre, à travers les écoles, les universités, mais aussi à tout un chacun, afin d’expliquer le but de l’apport des connaissances au sein de la société. Les médias ont un rôle important à jouer dans la désacralisation de la recherche scientifique. Mais, dans un souci de pédagogie, la simplification d’idées complexes peut entraîner des inexactitudes. Et sans sources vérifiables, il devient difficile de faire le tri parmi ces nombreuses informations. C’est la mission que Futura-Sciences s’est donnée, en rendant accessible la connaissance scientifique récente, sans déformation de l’information, ni orientation prédéfinie, laissant place à tous les points de vue tant qu’ils respectent la démarche scientifique. Merci à eux !

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Biographie

Yannick Agnan est né en 1985 dans la région parisienne. En 2003, il obtient son baccalauréat Scientifique, et débute des études de Biologie/GéologieGéologie à l'université de Toulouse. Après un bref passage à l'IUFM pour concourir au CAPES de SVT, il débute un master de Géosciences de l'environnement. À l'issue de cette formation, il entreprend une thèse en Biogéochimie de l'environnement au Laboratoire écologieécologie fonctionnelle et environnement (EcoLab) soutenue en 2013. 

Sa thématique de recherche porteporte alors sur l'évaluation de la pollution atmosphérique en métauxmétaux et en azoteazote dans les grands massifs forestiers français à travers des outils géochimiques appliqués à la biosurveillancebiosurveillance par les lichens. Il met également en parallèle deux approches de biosurveillance (bioaccumulationbioaccumulation et bioindication) pour évaluer la sensibilité des différentes espècesespèces de lichens face à la pollution métallique.

Après sa thèse, il débute une mission de biosurveillance par les lichens au sein de l'Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP), association visant à évaluer les impacts environnementaux et sanitaires de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. En juillet 2014, il entame un post-doctorat au Desert Research Institute (DRI) de l'Université de Reno (Nevada, États-Unis) dans le département de ChimieChimie atmosphérique. Sa recherche vise à mieux comprendre la dynamique du mercuremercure en milieu polaire (Alaska), et principalement à l'interface sol-glace-atmosphèreatmosphère.

Site personnel : Sciences et environnement.

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métier

L’objectif du biogéochimiste est de comprendre la dynamique des substances chimiques entre les grands compartiments naturels de l’environnement (lithosphère, hydrosphère, atmosphère et biosphère). Pour résoudre des problématiques scientifiques liées à la contamination de ces milieux naturels, nous travaillons sur des échantillons (lichens, roches, sols, eaux, neige, etc.) pouvant être récoltés parfois loin de chez nous. Ces campagnes de collecte peuvent durer plusieurs semaines. De retour au laboratoire, ces échantillons sont préparés avant leur analyse : séchage et tri des échantillons, broyage sous forme de poudre homogène, mise en solution par des acides en salle blanche (pièce exempte de poussières). L’analyse se fait par l’intermédiaire de plusieurs appareils comme les spectromètres pour déterminer les concentrations des éléments chimiques ou les microscopes électroniques pour visualiser les cellules.
Le traitement des données ainsi obtenues s’opère par informatique. Des logiciels plus ou moins spécifiques sont utilisés pour la réalisation de tableaux, de graphiques, de cartes ou encore de modèles afin de représenter clairement les résultats. Des analyses statistiques sont nécessaires pour valider les conclusions mises en avant. Les résultats sont rédigés en anglais et publiés dans des revues scientifiques après validation par d’autres scientifiques de la même discipline. Pour améliorer la visibilité de ces travaux, les résultats sont souvent présentés en congrès internationaux organisés autour d’un thème commun.
En parallèle, la transmission des connaissances se fait à différentes échelles auprès de public très variés : enseignements universitaires auprès des étudiants, interventions dans le cadre associatif dans les prisons, les hôpitaux ou les maisons de retraite, ou encore, formations de citoyens pour la mise en place de réseaux de science participative.