au sommaire


    Les perles naturelles sont estimées et recherchées depuis des millénaires. Le mystère de leur origine fut découvert en 1761. Puis, différentes techniques d'élevage se développèrent, qui sont aujourd'hui à la base de la perliculture.

    Une perle parfaite blanche, sans défaut. © Nyvlt-art, Shutterstock
    Une perle parfaite blanche, sans défaut. © Nyvlt-art, Shutterstock

    En 1761, Linné expérimenta la production de sécrétionssécrétions perlières en introduisant lui-même des corps étrangers dans une huître. Il fut le premier à suggérer la possibilité d'une culture de perle. Toutefois, ce sont les Japonais qui ont découvert, au début des années 1900, la technique de production de perles en culture dans les tissus de l'huître Akoya. Puis, en 1916, un Japonais développa la greffegreffe et mit au point les nombreuses techniques d'élevage, aujourd'hui à la base de la perliculture.

    Les débuts de la perliculture en Polynésie datent des années 60. © Service de la perliculture
    Les débuts de la perliculture en Polynésie datent des années 60. © Service de la perliculture

    Début de la perliculture en Polynésie

    D'après de nombreux témoignages, il semble que l'huître perlière Pinctada margaritifera ait été connue des Polynésiens bien avant l'arrivée des Européens. En effet, la nacre était utilisée de différentes façons, que ce soit sous forme d'ornements ou d'armes.

    Les débuts de la perliculture en Polynésie remontent à 1962, grâce à J.-M. Domard, qui fit les premiers essais de greffe. En 1965, la première récolte permit d'obtenir 1.000 perles. En 1966, la première ferme perlière privée s'installa dans l'atollatoll de Manihi. Il faudra attendre vingt ans avant que n'apparaisse le début de la course à l'or noir. Depuis les années 1980, la perliculture a connu un essor considérable.

    À Tahiti, la perliculture s'est surtout développée à partir des années 1980. © Ifremer
    À Tahiti, la perliculture s'est surtout développée à partir des années 1980. © Ifremer

    Les exportations de perles brutes, au premier rang des exportations polynésiennes, sont passées de 86 kilogrammes en 1980 à environ 10 tonnes en 2003, pour une valeur de 85 millions d'euros.

    Cette activité, essentielle d'un point de vue socio-économique, génère environ 5.000 emplois dans plus de 800 fermes productrices réparties dans 30 îles et atolls.