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    Les papillons composent l'ordre des LépidoptèresLépidoptères (du grec lepidos = écailles et pteron = ailes : ailes à écailles) qui fait partie de la classe des InsectesInsectes.

    <em>Acherontia atropos</em>. © Bobycici, Shutterstock
    Acherontia atropos. © Bobycici, Shutterstock
    Exemple du Machaon. © Bernard Schmeltz
    Exemple du Machaon. © Bernard Schmeltz

    Le corps des papillons est divisé en trois parties

    • La tête comportant une paire d'antennes, deux yeux à facettes (chez le Sphinx tête-de-mort, chaque œilœil compte 12.400 facettes - yeux simples ou ommatidiesommatidies [Pro Natura, 1999]) ; et les pièces buccales : palpes et trompe, en général.
    • Le thoraxthorax portant deux paires d'ailes et trois paires de pattes, (chez les Nymphalidés, la paire de pattes antérieures est vestigialevestigiale - atrophiée).
    • L'abdomenabdomen, dépourvu d'organe locomoteur.

    Les femelles de certains papillons comme la Chématobie ou Phalène hiémale, Operophtera brumata L., 1758 (Géométridé), ont des ailes atrophiées et ne volent pas.

    Le Sphinx tête-de-mort, <em>Acherontia atropos</em> (L., 1758) (Sphingidé). Dans la mythologie grecque, l’Achéron est l’un des trois fleuves qu’il fallait franchir pour atteindre le séjour des morts ; Atropos est une des trois Moires (Parques latines), celle qui était chargée de couper le fil de la vie. © Bernard Schmeltz
    Le Sphinx tête-de-mort, Acherontia atropos (L., 1758) (Sphingidé). Dans la mythologie grecque, l’Achéron est l’un des trois fleuves qu’il fallait franchir pour atteindre le séjour des morts ; Atropos est une des trois Moires (Parques latines), celle qui était chargée de couper le fil de la vie. © Bernard Schmeltz

    Les Lépidoptères comptent deux sous-ordres

    • Les Rhopalocères - à antennes se terminant en massue - qu'on appelle couramment « papillons de jour ».
    • Les Hétérocères à antennes non terminées en massue. « Chez les mâles dont les femelles émettent des phéromonesphéromones, que les mâles "sentent" à grande distance grâce aux antennes » (Pro Natura, 1999), les antennes sont plumeuses ou pectinées, celles des femelles étant plus ou moins filiformesfiliformes.
    À gauche, Hétérocère mâle aux antennes plumeuses : le Bombyx disparate, <em>Lymantria dispar</em> (L., 1758)(Lymanthriidé). À droite, Rhopalocère aux antennes en massue : la Belle-Dame, <em>Cynthia cardui</em> L., 1758 (Nymphalidé). © Bernard Schmeltz
    À gauche, Hétérocère mâle aux antennes plumeuses : le Bombyx disparate, Lymantria dispar (L., 1758)(Lymanthriidé). À droite, Rhopalocère aux antennes en massue : la Belle-Dame, Cynthia cardui L., 1758 (Nymphalidé). © Bernard Schmeltz

    Les antennes sont le siège de l'odoratodorat et du toucher (Pro Natura, 1987). Les Hétérocères sont appelés « papillons de nuit », mais certains ont une activité diurnediurne, tels les Zygènes (presque toutes les espècesespèces), certaines Écailles, certains Sphinx, quelques pyrales, quelques Géomètrides...

    Les Hétérocères sont plus nombreux que les Rhopalocères et représentent environ 92 % des papillons.

    La Timandre Aimée, Anguleuse, Talisman, <em>Timandra comae</em> Schmidt, 1931 (Géometridé, peut voler de jour ; sa chenille vit sur <em>Rumex</em> (Oseille) et <em>Polygonum</em> (Renouée des oiseaux). © Bernard Schmeltz
    La Timandre Aimée, Anguleuse, Talisman, Timandra comae Schmidt, 1931 (Géometridé, peut voler de jour ; sa chenille vit sur Rumex (Oseille) et Polygonum (Renouée des oiseaux). © Bernard Schmeltz
    La Zygène de la Filipendule, Hétérocère diurne <em>Zygaena</em> <em>filipendulae</em> (L., 1758) (Zygaenidé). Les Zygènes sont toxiques pour les oiseaux car elles contiennent de l’acide cyanhydrique. © Bernard Schmeltz
    La Zygène de la Filipendule, Hétérocère diurne Zygaena filipendulae (L., 1758) (Zygaenidé). Les Zygènes sont toxiques pour les oiseaux car elles contiennent de l’acide cyanhydrique. © Bernard Schmeltz

    Les pièces buccales des papillons adultes sont en général composées d'une paire de palpes, et d'une trompe (spiritrompe ou proboscis). La trompe permet aux papillons de sucer le nectar des fleurs ou d'autres liquides comme l'eau de pluie (la pose d'enrobés sur les routes et chemins forestiers peut être nuisible aux papillons du fait de la suppression des flaques d'eau vitales pour certaines espèces (Société entomologique de Mulhouse, 1998), la sève des plantes, le jus des fruits. Le Sphinx tête-de-mort visitait les ruchers et consommait du miel ; l'apparition des ruchers modernes, à ouverture étroite empêchant son intrusion a mis fin au vol du miel.

    Le Robert-le-diable, <em>Polygonia c-album</em> (L., 1758) (Nymphalidé). © Bernard Schmeltz
    Le Robert-le-diable, Polygonia c-album (L., 1758) (Nymphalidé). © Bernard Schmeltz

    Certains microlépidoptères comme Micropterix mansuetella Zeller, 1844 (Micropterigidé) présentent des mandibulesmandibules, et non une trompe, leur permettant de consommer du pollen (Chinery, 1998).

    La Buveuse, <em>Euthrix potatoria</em> (L., 1758) (Lasiocampidé), le mâle. © Bernard Schmeltz
    La Buveuse, Euthrix potatoria (L., 1758) (Lasiocampidé), le mâle. © Bernard Schmeltz

    D'autres papillons tels que la Buveuse ont des pièces buccales atrophiées et ne se nourrissent pas.