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    Une "mise en appétit" : le comportement locomoteur des femelles parasitoïdes

    Une "mise en appétit" : le comportement locomoteur des femelles parasitoïdes

    La recherche d'hôtes par les parasitoïdesparasitoïdes peut se faire en vol, mais elle se fait le plus généralement à la marche, par exemple sur le végétal sur lequel les hôtes sont déposés et se développent. Au cours de ce comportement locomoteur, les femelles perçoivent des signaux - olfactifs, gustatifsgustatifs et/ou visuels - qui leur permettent de trouver les hôtes à parasiter.

    L'analyse de ce comportement de marche se fait de manière automatisé au sein de mon laboratoire de recherche à l'INRA de Sophia Antipolis. Pour se faire, nous avons mis au point un dispositif, assisté par ordinateurordinateur, qui repose sur l'enregistrement vidéo du comportement de femelles en présence d'hôtes (voir figure 1).

    Figure 1 : Description schématique du dispositif informatique permettant l’enregistrement automatique du déplacement d’insectes parasitoïdes.

    Figure 1 : Description schématique du dispositif informatique permettant l’enregistrement automatique du déplacement d’insectes parasitoïdes.

    Les trajets récupérés sont ensuite décrits mathématiquement (vitesses linéaire et angulaire moyennes, etc.) permettant par exemple de détecter des modifications de trajectoire lorsque les femelles perçoivent dans leur entourage la présence d'un hôte. Les paramètres identifiés et quantifiés peuvent alors servir de point de départpoint de départ à la modélisation - le plus souvent par simulation - de femelles placées dans des situations différentes (voir figure 2). Ces travaux permettent d'identifier les caractéristiques locomotrices que devraient avoir les femelles parasitoïdes pour être de bons agents de lutte biologique, conduisant par exemple à optimiser le choix de l'espèceespèce à utiliser contre un ravageur donné dans un contexte agro-écologique défini.

    Figure 2 : Exemple de simulation du déplacement d’une femelle parasitoïde en présence d’hôtes, ceux-ci ayant une distribution spatiale soit régulière (gauche), soit aléatoire (centre), soit agrégative (droite).

    Figure 2 : Exemple de simulation du déplacement d’une femelle parasitoïde en présence d’hôtes, ceux-ci ayant une distribution spatiale soit régulière (gauche), soit aléatoire (centre), soit agrégative (droite).