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    Partout, un même constat : les forêts sont gagnées par un cancercancer qui les ronge inexorablement, en Asie du Sud-Est, en Amazonie ou en Afrique. Des métastasesmétastases apparaissent partout, de plus en plus nombreuses, de plus en plus inquiétantes. Et ce mal réduit le territoire des grands singes.

    Mâle orang-outan de Bornéo. © Eric Kilby, <em>Wikimedia commons, </em>CC by-sa 2.0
    Mâle orang-outan de Bornéo. © Eric Kilby, Wikimedia commons, CC by-sa 2.0

    L'immense océan végétal qui couvrait autrefois la plus grande partie de cet espace ourlant l'ÉquateurÉquateur ressemble aujourd'hui à une couverture mitée, percée de part en part.

    Le territoire des grands singes

    En Indonésie près de 80 % de la couverture forestière a disparu et une partie de ses orangs-outans avec. En Afrique centrale, la situation n'est guère enviable et l'arrivée de compagnies chinoises ou malaises n'augure rien de bon pour l'avenir de la forêt et de ses grands singes.

    Quel avenir pour les orangs-outans de Bornéo ? © Miraceti GNU Free Documentation License, Version 1.2
    Quel avenir pour les orangs-outans de Bornéo ? © Miraceti GNU Free Documentation License, Version 1.2

    Ici, là, partout, on coupe, on arrache, on brûle. On plante du palmier à huile pour alimenter de grosses multinationales de l'agroalimentaire qui peuvent alors faire plus de profit en nous vendant des barres chocolatées, des cosmétiques, des pizzas ou des shampoings à l'huile de palme si peu onéreuse car exploitée au détriment des forêts, de sa biodiversitébiodiversité et des populations locales.

    Bornéo et Sumatra n'auront bientôt plus de forêt ni de grands singes, quant à l'Afrique, le trafic de viande de brousse, la déforestationdéforestation et les guerres vont bientôt également avoir raison des derniers grands singes et de leurs forêts.

    L'homme sait que d'ici très peu de temps une petite poignée de décennies tout au plus, les forêts tropicalesforêts tropicales d'Asie du Sud-Est et d'Afrique centrale ne seront plus qu'un souvenir mais s'il venait à se poser la question « À quelle forêt allons-nous maintenant pouvoir nous attaquer pour continuer à faire du profit et mener notre train de vie d'ultra consommateur ? » La réponse fera l'effet d'une gifle : aucune ! Car ces forêts sont les dernières, ces grands singes sont les derniers.

    Sauver les grands singes, c'est nous sauver nous-mêmes, Homo sapiensHomo sapiens, et assurer notre avenir.