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    La première découverte de forêts tropicalesforêts tropicales et dont il reste des traces écrites est une narration qui a plus de 2000 ans. En 327 avant JC, les troupes d'Alexandre le Grand franchissent la célèbre Khyber Pass (entre Afghanistan et Pakistan), débouchent dans le Punjab, et continuent jusqu'aux rives aval de l'Indus. Des textes relatent des mangrovesmangroves et des marais boisés, des manguiers, des bananiers, et des banyans. D'ailleurs, le mot « jungle », qui fait allusion a une forêt lianeuse et buissonnante de pénétration difficile, est dérivé de l'Hindi « jangal ».

    Les régions forestières néotropicales ont eu une influence considérable sur le développement de la biologie du 19siècle. La biogéographiebiogéographie et l'écologieécologie se sont fortement appuyées sur les récits des voyages sud-américains de l'allemand Alexandre von Humboldt, et de son compagnon français Aimé Bonpland. Ce sont ces textes & lettres qui ont attiré l'attention de Charles DarwinCharles Darwin et d'Alfred Russel Wallace sur la biodiversitébiodiversité - et l'évolution de celle-ci - en milieux forestiers tropicaux.

    Tous deux, Wallace & Darwin, ont été impressionnés par l'extraordinaire richesse en espècesespèces animales et végétales. Aujourd'hui, on estime que 50% à 70% des espèces vivantes en milieux terrestres se trouvent en forêts tropicales humides alors que ces dernières n'occupent que 7% des terres émergées. Une biodiversité aussi élevée ne se retrouve qu'en récifs coralliensrécifs coralliens. En fait, une forte richesse en espèces pour de nombreux taxonstaxons non-apparentés est une caractéristique des forêts tropicales, en particulier des forêts néotropicales de plaine.

    A ce propos, le terme français « forêt ombrophileombrophile tropicale » (forêt tropicale humide) correspond à l'anglais « tropical rainforest », une traduction de l'allemand « tropische Regenwald », tel que défini par le botanistebotaniste A.F.W. Schimper en 1898.
    En Guyane francaise, comme dans la majeure partie du bassin amazonien, il s'agit de « forets equatoriales sempervirentes ombrophiles de plaine », ou en anglais « lowland tropical rainforests ».