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    La morphologie des oursins

    La morphologie des oursins

    Les oursinsoursins, également surnommés hérissons de mer, présentent des particularités morphologiques, que l'on décrit par un vocabulaire spécifique. Tour d'horizon de ces termes descriptifs, pour mieux comprendre la formation des échinides. 

    La surface de cet oursin présente des cônes et des irrégularités faisant penser à des colliers de perles. © Philippe Mespoulhé

    La surface de cet oursin présente des cônes et des irrégularités faisant penser à des colliers de perles. © Philippe Mespoulhé 

    Les deux grands types d'échinides

    On reconnaît deux grandes subdivisions parmi les échinides :

    • les échinides réguliers radiairement symétriques (oursins « globuleux ») ;
    • les échinides irréguliers (oursins-cœur et les oursins plats) qui sont des espècesespèces fouisseuses. Un rappel très succinct du vocabulaire spécifique utilisé pour décrire les échinides est souhaitable pour garder à l'esprit l'aspect original de ces animaux. La diversité de la forme chez les échinides s'accompagne cependant d'une relative constance de l'organisation générale.
    Caractéristiques morphologiques des échinides. © Dessin Philippe Mespoulhé

    Caractéristiques morphologiques des échinides. © Dessin Philippe Mespoulhé

    Morphologie générale des échinides : terminologie

    Voyons ici la terminologie spécifique aux échinides, qui permet de décrire ces créatures des mers. 

    Le péristomepéristome, au sein duquel s'ouvre la bouche, est situé sur la face ventrale (orale, adorale). À l'opposé se trouve l'apexapex sur la face dorsale (apicale, aborale).

    • L'ambitus correspond à la plus grande circonférence horizontale du test. La couronne constitue l'essentiel du test entre le péristome et l'appareil apicalappareil apical, elle est faite de vingt colonnes de plaques qui définissent cinq aires ambulacraires et cinq aires interambulacraires. Le squelette des échinides, quoique embryologiquement issu du mésodermemésoderme, assure une fonction d'exosqueletteexosquelette ;
    • Les ambulacresambulacres sont faits de petites plaques percées par des pores qui laissent passer des podias (ce sont des extensions externes du système aquifèreaquifère participant à la locomotion, à la respiration, à la nutrition...). Les trois ambulacres antérieurs constituent le trivium et les deux postérieurs le bivium. L'ambulacre III est désigné comme l'ambulacre impair, le II et IV devenant alors les ambulacres antérieurs pairs et le I et V les ambulacres postérieurs pairs ;
    • Les interambulacresinterambulacres sont composés de grandes plaques régulièrement agencées. Le 5 est considéré comme l'interambulacre impair et les 1, 2, 3, 4 comme les pairs. Chez les spatangues, du fait de la migration du péristome vers l'avant, les plaques ventrales de l'interambulacre 5 s'agencent en une structure nommée : le plastron ;
    • Le péristome correspond à l'ouverture du test qui entoure la bouche, il est tapissé par une membrane qui est elle-même couverte de petites plaques calcairescalcaires. La forme est très variable ;
    • Le périprocte, à l'autre extrémité du tube digestiftube digestif, est également recouvert d'une membrane et par des petites plaques calcaires. Chez les échinides irréguliers, il a migré hors de l'apex, et se retrouve en région postérieure du test ;
    • L'apex est constitué de deux catégories de plaques : les ocellaires et les génitales. Les premières au nombre de cinq sont petites et placées dans l'alignement des zones ambulacraires. Les secondes en nombre variable (de 1 à 5) sont plus grandes et sont situées dans l'alignement des zones interambulacraires (la plaque madréporique, génitale 2, est souvent plus grande que les autres plaques génitales).
    Tout savoir sur la morphologie des échinides. © Philippe Mespoulhé

    Tout savoir sur la morphologie des échinides. © Philippe Mespoulhé

    La surface du test des oursins

    La surface du test (la coque rigide) d'un oursin est couverte d'une multitude de tuberculestubercules et de granules sur lesquels s'articulent les radioles, les pédicellaires et les sphéridies. L'ensemble constituant la vestiture.

    Chaque plaque, ambulacraire ou interambulacraire, jouxte ses voisines au niveau de sutures. Les sutures méridiennes qui marquent la limite entre les plaques des deux rangées des ambulacres sont les sutures perradiales. Celles qui bordent ambulacres et interambulacres sont dites adradiales et celles qui sont internes aux interambulacres interradiales. Les sutures transversales sont désignées par référence à l'apex ou au péristome : sutures adapicales et adorales.

    Le test des oursins selon la nomenclature de Loven

    L'orientation du test et la désignation des plaques se conforment aux règles de la nomenclature établie par Loven (1874) et qui sont universellement utilisées. Un oursin irrégulier posé sur sa face orale est orienté selon un axe antéro-postérieur qui coïncide avec sa position vitale. Par cet axe passe un plan vertical de symétrie, dit plan de Loven, où se trouven l'apex, le péristome et le périprocte, qui sert de référence pour numéroter les zones du test. En vue apicale, les ambulacres sont numérotés de I à V (en chiffres romains), et les interambulacres sont notés de 1 à 5 (en chiffres arabes) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le plan de Loven passant par les zones III et 5.

    Les trois types de pédicellaires des oursins. © Dessin Philippe Mespoulhé

    Les trois types de pédicellaires des oursins. © Dessin Philippe Mespoulhé