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    Par le passé, le chienchien servit également d'animal de trait. Il tirait les travois des Indiens d'Amérique du Nord avant l'invention du cheval. En Amérique du Nord, au Canada et en Europe, l'Homme les utilisait pour tracter des petites voiturettes chargées de bidons de lait ou d'autres produits alimentaires, voire les utilisait en lieu et place des bœufs pour labourer leurs lopins de terre ! Alors que dans le Cercle arctiquearctique, ils tirent encore les traîneaux des peuples nomades du Grand Nord.

    Malinois sur un tank. © U.S. Air Force, Staff Sgt. Stacy L. Pearsall, Wikimedia commons, DP
    Malinois sur un tank. © U.S. Air Force, Staff Sgt. Stacy L. Pearsall, Wikimedia commons, DP

    Une autre activité humaine très prisée à travers les âges, est... la guerre et la coercition. Et pour accompagner l'Homme à la bataille, le chien trouva là également de nombreux champs d'activité. Les molosses étaient destinés au combat au corps à corps, au transport de feu grégeois, ou à la garde des camps ou des prisonniers. À une époque plus contemporaine, certains servirent de sentinelles, d'estafettes ou de chiens de recherche de blessés. De nos jours, les chiens montent toujours la garde dans les enceintes militaires, les lieux sensibles et dans les entreprises civiles où ils patrouillent avec les vigiles. Ils ont un but de dissuasion. Dans l'armée, ils servent à détecter les explosifs ou les munitions, et assurent ainsi la sécurité des soldats.

    Opération militaire en Irak. © Army.mil, Flickr, Creative Common, CC by-nc-sa 2.0
    Opération militaire en Irak. © Army.mil, Flickr, Creative Common, CC by-nc-sa 2.0

    La guerre présente plusieurs visages, et celle, souterraine, qui se mène actuellement, est dirigée contre les trafics en tous genres et le terrorisme. Dans cette lutte, les chiens dont le flair est 35 fois supérieur au nôtre, secondent les maîtres-chiens et les commandos d'élite dans leurs actions : maintien de l'ordre public, recherche de droguedrogue, d'armes, de munitions ou de clandestins (GIGN, police, gendarmerie, douanes...).  

    Un chien renifleur. © Douanes françaises
    Un chien renifleur. © Douanes françaises

    Mais si le chien est capable de détecter de la poudre, il est également en capacité de retrouver des personnes disparues. C'est ainsi que l'animal est éduqué pour la recherche d'un enfant fugueur ou d'un adulte vulnérable, ou pour fouiller la neige afin de détecter les victimes d'avalanchesavalanches.

    Entraînement d’un chien d’avalanche avec deux membres du Peloton de gendarmerie de haute montagne. © Sirpa gendarmerie
    Entraînement d’un chien d’avalanche avec deux membres du Peloton de gendarmerie de haute montagne. © Sirpa gendarmerie

    L'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena) forme non seulement les personnels de terrain en matière de sécurité, tels que des spécialistes en déclenchements préventifs d'avalanches à l'aide d'explosifs ou des servants de l'avalancheur, mais organise également le stage national de formation initiale des maîtres-chiens d'avalanche. Il est le seul organisme agréé par le ministère de l'Intérieur, direction de la Défense et de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), pour former les équipes cynotechniques « avalanches », hors les équipes de la gendarmerie et de la police qui ont leur propre formation interne.

    Le maître-chien d'avalanche intervient dans le cadre du plan départemental du secours en montagne pour localiser les victimes d'une avalanche totalement enfouies sous la neige. Il doit être en mesure de conduire un chien opérationnel en tout lieu et à toute heure, et en toutes circonstances (en raquettes, à ski, en scooter des neigesscooter des neiges, en télésiège, en chenillette ou par hélicoptère). Le stage de formation s'adresse aux professionnels de la montagne résidant à proximité des lieux où ils pourraient être amenés à intervenir. Il s'agit généralement de pisteurs-secouristes qui maîtrisent la pratique du ski, mais d'autres professionnels de la montagne ont acquis cette compétence : personnels de remontées mécaniques ou des communes de montagne, moniteursmoniteurs de ski, sapeurs-pompiers des milieux alpins et pyrénéens ou gardiens de refuges.

    Chien et maître-chien, une confiance réciproque

    Il existe dans notre pays environ 140 équipes cynotechniques spécialisées dans la recherche de victimes d'avalanches.

    Chien de recherche de victimes d’avalanches lors d’un stage d’entraînement organisé par l’Anena. © Anena
    Chien de recherche de victimes d’avalanches lors d’un stage d’entraînement organisé par l’Anena. © Anena

    Le chien rend également d'inappréciables services lors de séismesséismes, d'explosions ou d'effondrementseffondrements, pour découvrir d'éventuels survivants sous les gravatsgravats. C'est le chien de catastrophes ou de décombres.

    Chien de recherche en intervention après un tremblement de terre. © Boxchain, Flickr, Creative Common, CC by-nc-sa 2.0
    Chien de recherche en intervention après un tremblement de terre. © Boxchain, Flickr, Creative Common, CC by-nc-sa 2.0

    Il endure et accepte des épreuves que nombre d'entre nous rechigneraient à passer. Solidement harnaché à son maître, il est capable de sauter en parachuteparachute, descendre une corde en rappel ou de franchir un obstacle en tyrolienne.

    Chien harnaché sur le dos d’un membre du GIGN qui descend en rappel d’un hélicoptère. © Sirpa Gendarmerie
    Chien harnaché sur le dos d’un membre du GIGN qui descend en rappel d’un hélicoptère. © Sirpa Gendarmerie

    Seul, il est en mesure de grimper à une échelle, de se glisser dans un tunnel ou nager dans les eaux les plus agitées. Chaque formation est adaptée aux besoins spécifiques des équipes cynotechniques, qu'elles appartiennent au Corps des sapeurs-pompiers, au Peloton de gendarmerie de haute montagne, à la Sécurité civile, à la Société nationale de sauvetage en mer ou au Centre national de secourisme. Mais aucun dressage ne peut réussir sans une confiance réciproque entre l'animal et le maître-chien.