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    Car si l'Homme appréciait bléblé, il n'était pas le seul. Entreposé dans des fosses d'abord, dans des cabanes ensuite, il attira rapidement tous les rongeursrongeurs des environs, véritable calamité qui entraîna probablement de nombreuses famines. Mais ces mulots et autres souris avaient un ennemi juré : le chat.

    Le chat, notre ami. © Pexels, Pixabay, DP
    Le chat, notre ami. © Pexels, Pixabay, DP

    Pour que les chats mangent les souris, partout où sont les uns, s'ébattent obligatoirement les autres... « Les félins sont bien connus pour être de redoutables prédateurs - très meurtriers, très féroces et très menaçants pour les autres espècesespèces y compris celle des humains », explique M. O'Brien, chercheur au National cancercancer institute américain. Mais ajoute-t-il, un des plus petits représentants de son espèce a choisi de devenir un peu plus familier, un peu plus amical, et surtout un excellent chasseur de souris.

    Le Siamois. © Karin Langner-Bahmann
    Le Siamois. © Karin Langner-Bahmann

    Où il y a des souris, il y a des chats !

    « Premièrement, il les a aidés à se débarrasser des milliers de rongeurs installés près des stocks de grains, et deuxièmement, il a sans doute été une source d'amusement pour les familles et leurs enfants, explique-t-il, ajoutant qu'il s'agissait bien là du début d'une des plus incroyables expérimentations biologiques, où un méchant, féroce et mortel prédateur, change de comportement et devient amical avec les humains ».

    Mais notre chat domestique, cette machine à ronronner qui s'épanouit devant nos cheminéescheminées, descend-il réellement de la lignée qui a permis à la civilisation de prendre son élanélan ? Pour cela, les chercheurs ont étudié l'ADNADN de 979 chats afin de les mettre en corrélation avec les cinq espèces de chats sauvages connues sur trois continents. Ils sont ainsi parvenus à exclure quatre espèces de chats sauvages, soit le chat sauvage européen, celui d'Asie centrale, celui du sud de l'Afrique et celui du désertdésert chinois, dont les groupes sont génétiquement distincts de notre chat domestique. Par contre, ce dernier appartient bien au groupe du chat sauvage du Proche-Orient.

    « Le chat sauvage du Proche-Orient, qui vit dans les déserts d'Israël, d'Arabie saoudite et d'autres pays du Proche-Orient, et qui ressemble probablement à son ancêtre, est certainement aussi le parent de nos félinsfélins favoris », conclut Carlos Driscoll, l'un des auteurs de l'étude et doctorant à l'université d'Oxford.