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    Il existe un passage, et cela à l'est de la Méditerranée. Il est représenté par une petite bande de terrain, coincée entre la mer et la chaîne du Caucase, par laquelle ont pu transiter la plupart des espècesespèces animales ou végétales et qui représente réellement un cas unique dans tout le continent eurasiatique.

    Un chat aux aguets. © Rihaij, Pixabay, DP
    Un chat aux aguets. © Rihaij, Pixabay, DP

    Cette zone de transition entre l'Égypte et la Turquie qui comprend Israël, la Jordanie et la Syrie explique vraisemblablement la richesse extrême de cette région 10.000 ans avant notre ère, et justifie parfaitement son appellation de « Croissant fertileCroissant fertile ».

    Le Croissant fertile à l'aube de la Civilisation. © Licence GDL
    Le Croissant fertile à l'aube de la Civilisation. © Licence GDL

    Le mythe du Paradis terrestre

    Dès lors, peut-on s'étonner que ce territoire ait été le premier où l'homme se soit sédentarisé après la dernière glaciationglaciation ? En tout cas, c'est là qu'apparaissent les premières traces de plantes cultivées. On y retrouve des blés, parfaitement domestiqués, mais aussi de l'orge, qui semble avoir été la première car elle présente l'avantage de pouvoir être semée à peu près en n'importe quelle saisonsaison, ensuite les lentilleslentilles (si dédaignées en Belgique alors qu'il s'agit d'un des aliments les plus riches), les pois et aussi le linlin.

    Attention, il est bien évident que l'agricultureagriculture primitive n'est pas apparue en un seul endroit du monde. Actuellement, six foyers sont connus et étudiés, parfois plus précoces, mais seul celui du Croissant Fertile répond à tous les critères pour avoir pu, ensuite, se répandre à travers tout le continent.

    Pourquoi l'Homme s'est-il mis à cultiver ? La réponse est simple : à cause de la sédentarisation et de l'augmentation de la densité de population qui s'ensuivit, peu compatible avec la pratique ancestrale qui consistait à récolter les épis sauvages épars dans la nature. L'Homme, s'étant rapidement aperçu que les graines abandonnées sur le terrain germaient (il le savait déjà certainement depuis fort longtemps), mit cette propriété en application et se mit à planter. Avec plusieurs conséquences et une aide (presque) divine.