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    L'histoire du Mont-Saint-Michel débute au Ve siècle avec l'installation de quelques ermites. Ceux-ci y édifièrent deux sanctuaires, fondant la première implantation chrétienne permanente. Le Mont devint français à compter du rattachement de la Normandie à la France, sous Philippe Auguste, en 1204. Aujourd'hui, il est devenu un site touristique majeur notamment grâce à son abbaye.

    En 708, soit deux siècles après l'installation des ermites du Ve siècle, saint Aubert, évêque d'Avranches, fit élever un oratoire dédié à saint Michel et servi par une communauté de chanoines. La réputation du sanctuaire s'étendit alors. Les pèlerins donnèrent bientôt au Mont Tombe le nom de Mont-Saint-Michel.

    Le Mont-Saint-Michel est un lieu chargé d'histoire. Il devint français en 1204. Son abbaye est particulièrement remarquable. © Boris Stroujko, Shutterstock

    Le Mont-Saint-Michel est un lieu chargé d'histoire. Il devint français en 1204. Son abbaye est particulièrement remarquable. © Boris Stroujko, Shutterstock

    Le Mont-Saint-Michel et le rattachement de la Normandie à la France

    Le duc de Normandie Richard Ier y installa, en 965, les moines bénédictins de Saint Wandrille, qui restèrent au Mont jusqu'à la Révolution française. Normande, l'abbaye contribua au rayonnement d'Avranches dite, au Xe siècle, « l'Athènes Normande ». En 1154, Robert de Torigni fut élu prélat. Jamais le scriptorium, où les moines copiaient et enluminaient les manuscrits, ne connut un tel rayonnement. Le Mont fut surnommé « la cité des livres ». Les pèlerins le fréquentèrent toujours davantage, en créant et utilisant le réseau des « chemins montois ».

    Le village du Mont-St-Michel. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    Le village du Mont-St-Michel. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    Le Mont devint français à compter du rattachement de la Normandie à la France, sous Philippe Auguste (1204). Une partie de l'abbaye fut détruite, au cours des combats, par un incendie. En compensation, les rois de France firent construire la Merveille.

    Déjà trop terrestre pour être assailli par bateau et trop marin pour être pris à pied, le Mont ne sera jamais envahi par les Anglais, lors de la guerre de Cent Ans, ni par les protestants, lors des guerres de religion. Il resta fidèle à la couronne française à travers les siècles.

    En 1793, l'abbaye devint une prison

    À la Révolution, la suppression des ordres monastiques entraîna la fermeture de l'abbaye, qui fut utilisée comme prison. Des prêtres réfractairesréfractaires y furent d'abord détenus, puis des prisonniers à la fois politiques et de droit commun. Réaménagés, les bâtiments de l'abbaye échappèrent néanmoins à la destruction.

    Vue aérienne du Mont-Saint-Michel. © Tous droits de reproduction interdits

    Vue aérienne du Mont-Saint-Michel. © Tous droits de reproduction interdits

    La prison fermée, en 1863 par Napoléon III, l'abbaye fut rendue aux pèlerins. Dès 1872, l'administration des Monuments Historiques fut chargée de son entretien et de sa mise en valeur.

    Une desserte ferroviaire fut installée sur la digue-route entre les deux guerres. Le tourisme se développa à la Belle Époque et prit son essor dans les années 50.