au sommaire


    Introduction

    Introduction

    Composantes naturelles de nos écosystèmesécosystèmes côtiers et responsables d'une bonne part de leur biodiversitébiodiversité, les alguesalgues macrophytesmacrophytes se sont adaptées à la très grande variété de conditions d'éclairement, de turbulence ou de richesse nutritive que présente la bande côtière, et l'une des conséquences les plus visibles de ce phénomène consiste en une zonation verticale des différentes espècesespèces, bien connue sur les côtes à marée.

    Dans certains sites côtiers cependant, l'équilibre interspécifique lentement élaboré par la sélection peut se trouver déplacé au profit d'une espèce ou de quelques-unes, en réponse à une modification récente des conditions environnementales.

    C'est notamment le cas des sites soumis depuis quelques décennies à une augmentation importante des apports nutritifs d'origine continentale, parfois d'origine urbaine (effluents de stations d'épuration), souvent d'origine agricole (lessivage de terres cultivées trop enrichies en engrais organiques ou minérauxminéraux ).

    La manifestation la plus visible de ce dérèglement local des phytocénoses consiste en une prolifération saisonnière massive d'une espèce particulièrement adaptée aux milieux riches (eutropheseutrophes), qui constitue donc un exemple typique d'eutrophisationeutrophisation du milieu marin côtier, similaire à ceux affectant depuis plus longtemps certains écosystèmes d'eau douceeau douce.

     Marée verte © Ifremer

    Marée verte © Ifremer

    Etant donné que parmi les macrophytes marines, ce sont surtout des algues vertes (chlorophycées) qui se révèlent les plus aptes à profiter d'eaux à salinité variable très enrichies en nutrimentsnutriments, on parlera souvent de "marée vertemarée verte" à propos de ces accumulations estivales de biomassebiomasse macroalgale, sans que l'espèce incriminée soit forcément la même sur tous les sites.

    L'exemple le plus massif, et donc le plus préoccupant en termes d'atteinte au patrimoine naturel côtier, est fourni par les « marées vertes » à ulves affectant depuis les années 70 de nombreux sites de la côte de Bretagne.

    Après en avoir brièvement rappelé les caractéristiques visibles, on tentera de montrer sur cet exemple ce que la recherche scientifique permet d'apporter en termes de quantificationquantification objective des causes et de simulation de diverses évolutions possibles, de façon à proposer des solutions efficaces permettant de limiter l'ampleur de cette forme d'eutrophisation.