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    En l'absence d'efficacité des méthodes d'éradication mécaniques et chimiques, on constate qu'il ne reste plus que la méthode biologique. Mais elle ne va pas sans poser de nombreux problèmes éthiques, scientifiques et juridiques bien que, en milieu terrestre, la lutte biologique soit très courante.

    <em>Caulerpa racemosa algae</em> une autre espèce de caulerpe. © Nick Hobgood, CC BY-NC 3.0

    Caulerpa racemosa algae une autre espèce de caulerpe. © Nick Hobgood, CC BY-NC 3.0

    La lutte biologique en attente de décision politique

    Peut-on introduire volontairement une espèceespèce exotiqueexotique (encore une autre) dans le milieu naturel (Elysia subornata) ou peut on développer artificiellement des espèces autochtones (Oxynoe olivacea et Lobiger serradifalci) sans prendre le risque que ces espèces se développent d'une manière exponentielle sans pouvoir les contrôler ?

    Seule une décision politique peut intervenir, demandant une étude scientifique d'envergure pour déterminer l'impact d'une telle introduction en Méditerranée. Mais en attendant le financement d'une telle étude (si elle se fait un jour ?), l'alguealgue elle, avance inexorablement sans se soucier de l'état d'âme de nos politiques.

    Une proposition de loi a bien été élaborée par quatre groupes politiques différents (RPR, Verts, PSPS et PCPC). Proposition élaborée surtout pour informer les plaisanciers et les professionnels de la mer afin de limiter la propagation de l'algue ; mais impossible de trouver une niche parlementaire, c'est-à-dire qu'aucun temps de parole n'a été accordé aux différents groupes, le sujet n'étant pas électoralement intéressant.

    Que peut faire chacun d'entre nous ?

    On connaît très bien les méthodes de dissémination de Caulerpa taxifolia, elle est transportée par les ancres et chaines des bateaux et par les filets des pêcheurs. Donc si vous devez cet été ou plus tard faire un séjour en Méditerranée prenez soin de nettoyer l'ancre et la chaîne de votre bateau ainsi que votre matériel de plongée et de jeter l'algue dans une poubelle à terre. Si en plongée vous trouvez un champ d'algue, ne l'arrachez pas, ceci demandant une grande expérience, vous risquez de la disséminer par le biais des courants. L'arrachage manuel est interdit car la manipulation de l'algue augmente le risque de dissémination.

    Depuis 1993, des arrêtés ministériels interdisent sa récolte, sa vente et son transport.

    Pour toute découverte de Caulerpa taxifolia prévenez le 04 92 07 68 46 en donnant la position exacte de votre trouvaille.

    Un dossier préparé par Jean Pierre Sidois "SOS GRAND BLEU".