au sommaire


    Les effets physiologiques de la foudrefoudre vont du simple éblouissement au foudroiement immédiat en passant par des chocs nerveux, des cécités (atteintes de la rétinerétine, cataractecataracte), des surdités (perforation du tympantympan), des paralysies, des pertes de connaissance temporaires (parfois accompagnées de brefs arrêts respiratoires), des comascomas momentanés ou prolongés, etc.

    Les effets physiologiques de la foudre. © Osgoodcs0 - Domaine public

    Les effets physiologiques de la foudre. © Osgoodcs0 - Domaine public

    La traversée du corps des pieds (traces kéraunographiques) à la tête (le corps humain se comporte comme un gelgel du point de vue électrique, avec une résistancerésistance interne de l'ordre de la centaine d'ohms) provoque des lésions graves souvent mortelles.

    Brûlures et figures de Lichtenberg

    Toutefois, la peau ionisée ou l'humidité des vêtements constituent un chemin conducteur privilégié pour la décharge périphérique qui lèche le corps sous les vêtements humides, ce qui évite ou tout au moins limite le courant traversant l'intérieur du corps. Les vêtements éclatent et se volatilisent sous la pression de vapeur brutalement générée. Même les chaussures sont soufflées à distance. Si la brièveté du phénomène thermique épargne l'être humain de brûlures autres que superficielles, les objets métalliques (colliers, etc.) sont amenés à température de fusion (au moins superficiellement), ce qui provoque des brûlures plus profondes.

    Figure de Lichtenberg sur la peau. © Avec l'autorisation de l'Hôpital de Chamonix-Mont-Blanc

    Figure de Lichtenberg sur la peau. © Avec l'autorisation de l'Hôpital de Chamonix-Mont-Blanc

    En général, les brûlures sont superficielles (cutanées profondes et circonscrites aux points d'entrée et de sortie du courant, linéaires superficielles correspondant au passage rapide de l'arc de contournement, superficielles aussi mais étendues par arc).

    Plus graves sont celles apparues par contact d'objets métalliques en fusion. On classe séparément les marques érythémateuses arborescentes ou figures de Lichtenberg qui sont des traces kéraunographiques de forme fractale (cf. figure ci-dessous), ces traces pathognomoniques, qui témoignent du passage du courant, ne blanchissent pas à la pression et disparaissent après un ou deux jours. Le courant de foudre brûle également les cheveux et les poils. Le passage du courant à travers le corps provoque une électrisationélectrisation, phénomène désagréable mais pas nécessairement mortel.

    Brûlures superficielles. © Avec l'autorisation de l'Hôpital de Chamonix-Mont-Blanc

    Brûlures superficielles. © Avec l'autorisation de l'Hôpital de Chamonix-Mont-Blanc

    Commotion et électrocution

    Une électrisation non mortelle est parfois appelée commotion. L'électrocutionélectrocution (par fibrillation ventriculairefibrillation ventriculaire ou asystole conduisant à un arrêt cardio-respiratoire irréversible) est une électrisation mortelle, si un massage cardiaque ou une réanimation respiratoire (bouche à bouche) ne sont pas appliqués immédiatement. Tout foudroiement est associé à un effet de « blast » qui entraîne des traumatismes (œdèmesœdèmes, contusionscontusions, etc.) par projection ou par chute (parfois de points élevés).

    Ces effets barotraumatiques peuvent entraîner hémorragies internes et rupture tympanique. De nombreux troubles neurologiques et sensoriels ont également été constatés : syndromessyndromes douloureux, parésies, paresthésies, hémiplégies, tétraplégiestétraplégies, paraplégies, troubles du rythme cardiaque jusqu'à la fibrillation auriculairefibrillation auriculaire, infarctus du myocardeinfarctus du myocarde, troubles du langage jusqu'à l'aphasie, ataxiesataxies cérébelleuses, troubles de l'équilibre, amnésiesamnésies, anxiétés, céphaléescéphalées, troubles de l'humeur et du sommeilsommeil, troubles de la mémoire et de la concentration, troubles dépressifs, phobiesphobies des oragesorages et plaintes psychosomatiquespsychosomatiques diverses.