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    Le Lot-et-Garonne a connu de nombreuses et violentes crues, venant de la Garonne et de ses affluents. Mais comment expliquer ces événements réguliers ?

    Crue de la Garonne à Toulouse (26 janvier 2014). © Don-Vip, <em>Wikimedia commons,</em> CC by-sa 3.0

    Crue de la Garonne à Toulouse (26 janvier 2014). © Don-Vip, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0
    Le bassin Adour-Garonne. La Garonne possède de nombreux affluents. © <a href="http://www.eau-adour-garonne.fr" title="Agence de l&#039;eau Adour-Garonne" target="_blank">Agence de l'eau Adour-Garonne</a>

    Le bassin Adour-Garonne. La Garonne possède de nombreux affluents. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    Pourquoi tant de crues en Lot-et-Garonne ?

    Trois raisons expliquent la fréquence et la gravité des crues en Lot-et-Garonne :

    • la concentration des cours d'eau dans cette région. Outre les grands émissaires Tarn et Lot, une multitude de rivières rejoignent la Garonne sur la rive gauche : le Gers, la Baïse pour les plus importantes. Ce rassemblement, allié à l'étroitesse du lit de la Garonne, rend catastrophiques les crues provoquées par les précipitationsprécipitations ou la fonte des neiges dans le Massif central ;
    • les cours d'eau ont une faible pente, inférieure à 0,5 pour mille sur la Garonne à partir de Malause en amont d'Agen... ;
    • la moyenne Garonne est sensible à toutes sortes d'influences comme les pluies cévenolespluies cévenoles affectant le bassin supérieur du Tarn, celles, océaniques, frappant les Pyrénées, celles enfin liées aux perturbations touchant la partie occidentale du bassin. Sans oublier la fonte des neiges...
    <br />Le bassin Adour-Garonne et son relief. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    Le bassin Adour-Garonne et son relief. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    Les grandes crues du Lot-et-Garonne

    La grande crue de mars 1930 est du premier type. Celle de décembre 1981 relève de la dernière influence. Pour un débitdébit moyen de 650 m³/s au Mas-d'Agenais (de 1.800 m³/s aux hautes eaux à 120 m³/s à l'étiageétiage pendant les mois d'été), il y eut 8.500 m³/s en mai 1875, 7.500 m³/s en février 1952 et en décembre 1981. Ces paroxysmes s'accompagnent de côtes maximales dépassant de 10 m le niveau normal à Tonneins, Marmande et La Réole : 10,70 m à Tonneins en 1930, de 11,40 m à Marmande en 1875 par exemple.

    En vert clair les zones vulnérables du bassin. Les risques de crues sont donc importants. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    En vert clair les zones vulnérables du bassin. Les risques de crues sont donc importants. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    En 1875 on dénombra 500 morts et en 1930, 200 morts pour tout le bassin. En 1981, les dégâts matériels furent estimés à près de 25 millions d'euros : la moitié représente les pertes causées par la submersionsubmersion de plus de 80.000 ha dans la plaine de la Garonne. Les solutions sont connues : grands réservoirs, endiguements, libération du lit mineurlit mineur...

    Zones aquifères profondes du bassin Adour-Garonne. © Agence de l'eau Adour-Garonne

    Zones aquifères profondes du bassin Adour-Garonne. © Agence de l'eau Adour-Garonne