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    Les peuples celtes étant nombreux, il est parfois difficile de s'y retrouver et de comprendre qui sont les Gaulois. Ces peuples appelés « Galli » par les Romains se sont particulièrement développés à l'âge du fer, et le territoire qu'ils dominent, la Gaule, s'étend du Rhin jusqu'aux Pyrénées.

    Pont-Rémy, Somme, habitation gauloise. © APictche, Wikimedia commons, CC by-sa 4.0
    Pont-Rémy, Somme, habitation gauloise. © APictche, Wikimedia commons, CC by-sa 4.0

    L'appellation Celtes apparaît en premier chez Hécatée de Milet (vers 500 av. J.-C.) puis chez HérodoteHérodote (vers 450 av. J.-C.). Ce mot viendrait de l'indo-européen keletos, rapide, ou kel-kol, habitant, colon. Le terme Galate (« ceux d'ailleurs » ou « envahisseurs ») est présent dans la littérature grecque en 279 avant notre ère.

    Une carte de l’Europe celtique à l’époque de la Tène. © DP
    Une carte de l’Europe celtique à l’époque de la Tène. © DP

    Les Gaulois, des peuples Celtes : Galates, Galli, Germain ?

    C'est Porcius Caton qui parle pour la première fois de « Galli » (traduction latine de « Galates »), en 168 av. J.-C. Au IIe siècle, Dion Cassius traduit Gaulois par Galates, et Celtes par Germains. La Galatie reste le nom de la province d'Asie Mineure où les Celtes ont fondé un royaume. Les termes de Gaulois et de Celtes, sont initialement synonymes. Puis les Romains réservent le premier terme (distinction géographique) aux Celtes fixés en Gaule cisalpine (Italie du Nord) et transalpine (la France d'aujourd'hui). César était conscient du caractère conventionnel de ces distinctions : « Ceux que nous nommons Gaulois dans notre langue, se nomment Celtes dans la leur. »

    Aujourd'hui, le terme de Gaulois est réservé aux habitants de la Gaule dès le IIIe siècle av. J.-C. Auparavant on parlait de Celtes, terme qui sera réservé aux autres aires géographiques. Si l'on résume, les Gaulois sont donc bien des Celtes, mais les Celtes ne sont pas des Germains !

    Un des textes les plus complets sur les Gaulois est le récit que Jules César a fait de la conquête de la Gaule. Les Gaulois y sont présentés comme frustes mais César ne les sous-estime pas, bien au contraire. La tombe de la princesse de Vix, découverte en 1953, est un des sites archéologiques les plus célèbres de la fin du premier âge du fer. Elle témoigne du fait que, quand ils étaient fortunés, les Gaulois avaient des goûts tout aussi luxueux que les Romains, avec lesquels ils pratiquaient de nombreux échanges commerciaux.

    L’âge du fer : le temps des Gaulois

    La culture celte que nous connaissons en Gaule environ en 600 av. J.-C., date de la fondation de Marseille par les Grecs qui ont été premiers à parler de ces peuples. Elle s'étend jusqu'en 52 av. J.-C., date de la conquête de la Gaule par César. Ce qui comprend les périodes des deux âges du fer.

    Le premier âge du fer (de 750 à 450 av. J.-C. environ) est nommé période de Hallstatt du nom du site archéologique considéré comme représentatif de cette culture. Le second âge du fer, ou période de la Tène (400 à 52 av. J.-C. environ), doit son nom à un site situé sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse. Ces deux périodes correspondent à l'émergenceémergence et au développement des cultures celtiques, et au passage de la civilisation du cuivre à celle du fer, progrès techniques très importants.

    Carte de la Gaule celtique. © DP
    Carte de la Gaule celtique. © DP

    Le territoire que nous désignons comme « Gaule » est délimité par César des Pyrénées au Rhin. Il est divisé en peuples, les civitas dans lesquelles le pouvoir est exercé par des membres de l'aristocratie. Certains peuples dominent, c'est le cas des Éduens, en Bourgogne, dont les Bituriges et les Sénons sont les clients.