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    Géographie régionale

    Géographie régionale

    La région est comme une tartine bien beurrée... Le ventvent et les précipitationsprécipitations y ont accumulé des milliards de tonnes de loessloess, limonslimons et sablessables, parfois en couches de plus de vingt mètres d'épaisseur, lors de périodes récentes. Ce patchwork est de plus ou moins bonne qualité agricole selon son origine. Pour comprendre l'aventure géologique du Nord-Pas de Calais, il faut commencer par « peler » le territoire et dater les couches qui apparaissent.

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    Les terrains les plus vieux affleurent :

    - dans le massif ardennais, vieille montagne du primaire resoulevée, « rajeunie » au tertiaire ;
    - dans la boutonnière du Boulonnais ;
    - sur quelques accidentsaccidents de relief sur les plateaux de craiecraie très exposés à l'érosion en Artois.

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    Le reste de la région, ce sont deux zones bien distinctes qui illustrent un des traits majeurs de la physionomie du Nord-Pas de Calais.

    Au sud, c'est la fin du Bassin parisien qui est surélevée, profondément faillée.

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    Puis cet élanélan vers le Nord est brutalement brisé : la crête de l'Artois correspond à un dénivelé d'environ 100 mètres. En fait, de façon très profonde, c'est tout le socle primaire qui s'est disloqué à cet endroit, et qui s'enfonce alors avec sa couverture de craie : déjà sur le littoral, il faut creuser à plus de 300 mètres pour le trouver et il continuera de s'enfoncer vers le nord pour ne ressurgir qu'en quelques points du Danemark. Toute cette zone basse a donc été comblée par des couches plus récentes, tertiaires ou quaternairesquaternaires, un peu comme de la mélasse qui aurait gommé tous les accidents du relief profond.

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    Bien sûr, le dessin géologique est un peu plus complexe. Ainsi, le Mélantois correspond à un léger sursaut du socle primaire qui permet à la craie de presque affleurer à Lille. Le dessin des failles prouve que certaines ont encore joué dans un passé proche, expliquant des anomaliesanomalies dans le Bas Pays.

    Encore aujourd'hui, la géologiegéologie régionale évolue. A l'échelle humaine, chacun peut percevoir l'évolution du rivage, les phénomènes d'érosion des roches tendres et la formation de dunes. D'autres phénomênes moins immédiatement sensibles se poursuivent et conduisent à deux phénomènes contradictoires : élévation de l'Artois (1 mm/an) et enfoncement du bassin anglo-flamand (2 mm/an). Ces chiffres, à l'échelle géologique, sont énormes. De nouvelles transgressionstransgressions littorales sont toujours à prévoir.

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    Le reste de la région, ce sont deux zones bien distinctes qui illustrent un des traits majeurs de la physionomie du Nord-Pas de Calais. Au sud, c'est la fin du Bassin parisien qui est surélevée, profondément faillée. Puis cet élan vers le Nord est brutalement brisé : la crête de l'Artois correspond à un dénivelé d'environ 100 mètres. En fait, de façon très profonde, c'est tout le socle primaire qui s'est disloqué à cet endroit, et qui s'enfonce alors avec sa couverture de craie : déjà sur le littoral, il faut creuser à plus de 300 mètres pour le trouver et il continuera de s'enfoncer vers le nord pour ne ressurgir qu'en quelques points du Danemark. Toute cette zone basse a donc été comblée par des couches plus récentes, tertiaires ou quaternaires, un peu comme de la mélasse qui aurait gommé tous les accidents du relief profond.

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    D'autre part, le jeu permanent de la tectonique des plaquestectonique des plaques concerne lui aussi la région, même de façon modeste. L'activité sismique existe bel et bien sur cette terre qui paraît a priori si calme (1995 par exemple, avec une magnitude de 4,9).

    Dépourvue de terrains éruptifséruptifs, cristallins ou très anciens, la région est pauvre en mineraisminerais, sauf quelques anciennes exploitations de fer en Boulonnais et en Sambre oubliées depuis longtemps. Les terrains connus sont d'origine sédimentaire et ont servi depuis toujours à la constructionconstruction, à l'industrie, à l'agricultureagriculture... et au revêtement des routes.

    • Avertissement

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    Survoler l'histoire de la formation d'un territoire aussi réduit que la région sur un délai aussi long (plus de 500 millions d'années) est une vue de l'esprit. Comment imaginer, par exemple, le temps qu'il faut à une chaîne de montagnes pour naître, s'élever jusqu'à 7 000 ou 8 000 mètres, bouleverser des milliers de kilomètres carrés alentour, puis disparaître, lentement rongée par l'érosion, jusqu'à ne plus être qu'une surface plane. Un exemple de ces échelles de temps : la couche de craies blanches est, au Cap Blanc-NezNez, de 68 mètres. Il lui a fallu quatre bons millions d'années pour se former, ce qui correspond à une « vitesse » de 1,7 cm par 1000 ans. Le travail de sape de la mer fait reculer la falaise de 25 mètres par siècle.Il n'aura même pas fallu dix siècles à l'homme pour transformer entièrement et inéluctablement le sol régional...