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    Les jardins suspendus et le parc de Marqueyssac offrent deux caractères très contrastés : d'un côté les jardins et l'extraordinaire « folie de buisbuis » sur le bastion et, de l'autre, le parc, avec ses six kilomètres d'allées, ses rocailles et cascades, ses « balconsbalcons » sur la vallée et ses merveilleux panoramas jusqu'au belvédère, point ultime de la visite.

    « Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres. Les arbresarbres et les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira ». Saint Bernard de Clairvaux.

    Les promenades du parc de Marqueyssac, dans le Périgord, sont une invitation au dépaysement. Ici, vue sur la Dordogne. © Juliacasado1, DP

    Les promenades du parc de Marqueyssac, dans le Périgord, sont une invitation au dépaysement. Ici, vue sur la Dordogne. © Juliacasado1, DP

    Plus on s'éloigne du château, plus les promenades du parc sont une invitation au dépaysement que les jardins anglais de la fin du XVIIIe siècle avaient réinventé en refusant la symétrie et la clôture. Avec ses échappéeséchappées ou « trouées » inattendues sur le paysage, ses lieux de méditationméditation et de repos, Marqueyssac est aussi le reflet d'un baroque teinté de romantisme tel qu'il a été mis en scène à la villa d'Este et dans les jardins de Tivoli. Pourtant, le caractère unique de Marqueyssac n'est pas celui d'un décor, mais bien celui d'une promenade, d'un labyrinthe et d'un immense jardin secret, créé uniquement pour celui qui le découvre et qui n'est jamais tout à fait le même.

    Voir Marqueyssac pour connaître le Périgord

    La promenade s'organise autour de trois parcours pour rejoindre le belvédère de la Dordogne, à 800 mètres du château, formidable balcon sur la Dordogne à 192 mètres d'altitude, 130 mètres au-dessus de la rivière, qui dévoile un panorama exceptionnel sur l'ensemble de la vallée de la Dordogne.

    Chacune des trois principales promenades (celle de la grande allée, celle des hauteurs et celle des falaises) suit un tracé différent. Toutes trois partent du château. Elles se rejoignent de temps à autre et l'on peut passer de l'une à l'autre par des allées rocaillées transversales et de petits escaliersescaliers. Elles sont jalonnées de messages joliment illustrés racontant l'histoire de la vallée, de la flore et de la faunefaune en Périgord qui incitent à la découverte de l'histoire naturelle du Périgord telle qu'elle a passionné des générations d'écoliers aux XIXe et XXe siècles.

    Balade dans le parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Balade dans le parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Sur l'éperon rocheux de Marqueyssac, un fait remarquable est l'adaptation de la végétation à des conditions particulières liées à un sol calcairecalcaire pauvre en eau et à une exposition particulière. Curieusement, en effet, à Marqueyssac, on est déjà en climat méditerranéenclimat méditerranéen tout en étant encore en Périgord. Il en résulte un mélange original et une végétation différente selon que l'on se trouve sur l'un ou l'autre versant :

    • Les coteaux orientés au nord sont peuplés de végétaux typiques d'un climat atlantique ou océanique : charmescharmes, tilleulstilleuls, acacias, chênes ou érables...
    • Le versant orienté au sud-est, en raison du fort ensoleillement, est habillé de végétaux du climat méditerranéen : laurierslauriers-tins, arbousiers, pistachiers, chênes vertschênes verts, alisiers, genévriers, érables de Montpellierérables de Montpellier...

    Ces essences méditerranéennes, comme le buis, montrent de très nettes adaptations à la sécheressesécheresse. Leurs feuilles épaisses et coriaces sont souvent vernissées sur le dessus et parfois poilues en dessous de façon à limiter au maximum les pertes en eau par évapotranspiration de la plante. Leurs besoins en eau sont ainsi réduits. La falaise orientée au sud est très ensoleillée. Elle accumule la chaleur le jour et la relâche la nuit, réchauffant ainsi les végétaux. En hiverhiver, les brumesbrumes et les brouillardsbrouillards montés de la rivière les enveloppent, les mettant hors d'atteinte des morsuresmorsures des gelées.

    Du belvédère, le versant sud du parc, avec ses très nombreux chênes verts au feuillage sombre et aux formes tourmentées, apparaît beaucoup plus foncé que le versant nord. Cette caractéristique des versants ensoleillés du Sarladais serait à l'origine de l'appellation de Périgord noir de la région.

    Le visiteur peut voir beaucoup d'animaux au parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Le visiteur peut voir beaucoup d'animaux au parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Quantité de petits animaux sauvages peuplent le parc de Marqueyssac. Ils surprennent parfois le visiteur au cours de sa promenade :

    • le rouge-gorge ;
    • le coucoucoucou, que l'on entend au printemps mais que l'on voit rarement ;
    • le troglodyte ;
    • la mésange ;
    • la grive musicienne ;
    • la musaraigne ;
    • la cigale, dont le chantchant accompagne la chaleur de l'été ;
    • le lézard, qui se faufile dans les fissures de la falaise ;
    • la sauterellesauterelle verte.

    La promenade des falaises

    La promenade des falaises part du bastion, en allant vers la chapelle. Elle longe l'esplanade et aboutit aux cascades avant de rejoindre la montée vers le belvédère.

    Arrêtons-nous quelques instants dans l'allée des romarinsromarins. Deux serpentins de romarins aux courbes souples et ondoyantes courent au milieu des santolines. Typique du littoral et commun dans la garriguegarrigue, le romarin se plaît aussi beaucoup à Marqueyssac.

    La promenade des falaises. © Laugery, DR

    La promenade des falaises. © Laugery, DR

    Poursuivons vers la droite pour emprunter une allée menant aux cheminements des falaises. Ils conduisent à l'Esplanade (planette en langue d'oc), une salle de verdure. Sa pelouse déroule un long tapis vert ombragé et ses haieshaies dessinent un balcon surplombant la vallée. Quelques buis sont taillés en boules.

    La promenade des falaises se poursuit ensuite vers le siège du pape. Le siège du pape Pie X offre une vue dégagée sur Cénac-et-Saint-Julien. De l'autre côté de la Dordogne, la petite chapelle romane que l'on aperçoit été comme hiver est entourée de son cimetière. Depuis sa constructionconstruction au XIIIe siècle, elle a peu changé. Une étrange sculpture accrochée au penchant du clocher pourrait représenter le « coulobre », animal fantastique et légendaire, monstre géant au corps de serpent, qui, tapi dans une grotte, se tenait prêt à dévorer les infortunés navigateursnavigateurs.

    L'allée des falaises se termine près d'une cascade artificielle. De cette halte rafraîchissante et pittoresque, on peut rejoindre la promenade des hauteurs et le belvédère.

    La promenade des hauteurs

    La promenade des hauteurs permet de rejoindre les trois points hauts du parc : le calvaire, la cabane en cloche et, enfin, le belvédère.

    Partant de l'allée des romarins, elle donne d'abord accès à de petites allées en direction du calvaire et de la rotonderotonde de buis. Plus loin, une voûte de buis a été créée lors de la restauration du parc en 1996. Les grands buis centenaires de six à sept mètres de haut n'ont pas ici été rabattus mais arqués en tonnelle. La promenade des hauteurs rejoint ensuite l'esplanade, puis remonte vers une remarquable cabane en pierres sèches au toittoit en cloche, entourée d'un rond de rocaille.

    La promenade des hauteurs. © Laugery, DR

    La promenade des hauteurs. © Laugery, DR

    On rencontre très souvent de telles cabanes isolées dans les champs du Périgord noir. Elles servaient d'abri de berger ou de cabanes de vigneron. Julien de Cerval en a disposé trois dans le parc.

    Au-delà de l'aire de jeux qui comprend une amusante cabane de boisbois perchée dans les arbres, la promenade des hauteurs s'attaque à la montée du belvédère.

    La grande allée

    Entièrement sous la végétation, la grande allée est très appréciable dès les beaux jours du printemps. Elle débute au niveau du salon de thé par un banc en demi-lune et elle aboutit, 1.600 mètres plus loin, à l'asile du poète, une cabane en pierre sèche qui marque la limite du domaine.

    Parfaitement plane et rectiligne sur plus de 500 mètres, elle offre de longues perspectives. Cette réalisation remarquable n'a été possible que grâce à la construction de murs de soutènementmurs de soutènement et par l'ouverture d'une brèche dans le rocher.

    En saisonsaison, une navette est à la disposition des visiteurs pour revenir au château.

    Le parcours des enfants et les aires de jeux

    Les enfants apprécient le tracé labyrinthique du parc, pour de formidables parties de cache-cache. Deux espaces de jeux avec balançoires et cabanes sont aménagés dans le parc. Le premier se trouve au pied du belvédère, à proximité des cascades, et le second près de la cabane en brande, un peu plus loin sur le parcours.

    Cabane dans le parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Cabane dans le parc de Marqueyssac. © Laugery, DR

    Pour aider les enfants à découvrir le parc de manière plus ludique, un questionnaire-jeu basé sur la signalétique est vendu à l'accueil.

    Sur la promenade des falaises, le parcours des tout-petits est une amusante escalade illustrée de peintures des petits animaux sauvages que les enfants affectionnent tout particulièrement.

    Le belvédère de la Dordogne

    Toutes les promenades du parc mènent au grand belvédère, point culminant de la visite. De là, le panorama est spectaculaire.

    Le belvédère de la Dordogne. © Laugery, DR

    Le belvédère de la Dordogne. © Laugery, DR

    Aménagé par Julien de Cerval, doté maintenant d'une passerellepasserelle qui surplombe un vide de 130 mètres, le belvédère est le point central de la vallée le plus célèbre de la Dordogne. Villages et châteaux se succèdent le long de la rivière.

    Les cultures de la vallée de la Dordogne sont bien alignées et contrastent avec la nature sauvage et désordonnée alentour.