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    Angers peut s'enorgueillir d'un « nouveau » Musée des Beaux-Arts, (ré)ouvert le 19 juin 2004, né de la collaboration entre un architectearchitecte en chef des Monuments historiques, Gabor Mester de Paradj, et un architecte, Antoine Stinco. Conçu autour et avec le Logis Barrault édifié entre 1486 et 1493 sur un site antique et médiéval, le musée des Beaux-Arts d'Angers abrite en ses mursmurs un musée contemporain, et la galerie David d'Angers a investi l'espace de l'abbaye Toussaint d'Angers.

    Logis Barrault, actuel musée des Beaux-Arts à Angers (Maine-et-Loire). © Selbymay, <em>Wikimedia commons</em>, CC by-sa 3.0
    Logis Barrault, actuel musée des Beaux-Arts à Angers (Maine-et-Loire). © Selbymay, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0

    L'échec des deux projets précédents, idées de Philippe Mornet, architecte au service des Monuments historiques, puis de Pierre Prunet, architecte en chef des Monuments historiques (ACMH) a fait durer l'affaire. Mais Pierre Prunet prenait une revanche magnifique avec la remarquable toituretoiture de la Galerie David d'Angers, qui juxtapose les matériaux modernes (structure de fer, emploi du bétonbéton et du verre) pour couvrir une abbatiale du XIIIe siècle qui jouxte le Musée des Beaux-Arts.

    La galerie David d'Angers dans les murs de l'abbaye Toussaint d'Angers. © <a target="_blank" href="http://fr.structurae.de/">Luc Nueffer</a>
    La galerie David d'Angers dans les murs de l'abbaye Toussaint d'Angers. © Luc Nueffer

    Le musée des Beaux-Arts d'Angers au cœur d'un ensemble architectural classé

    Bref, il fallut la volonté du maire, Jean Monnier, et de son successeur, Jean-Claude Antonini, pour que soit créé, en cet endroit, un musée contemporain, il fallut aussi une coopération étroite entre Gabor Mester de Paradj et Antoine Stinco à qui furent confiés la rénovationrénovation des parties les plus récentes et la création d'espaces nouveaux.

    Chacun des architectes peut se targuer d'exploits technologiques :

    • emploi de la technique du plancherplancher connecté, basée sur la réutilisation des poutrespoutres et des solivessolives existantes, pour Gabor Mester de Paradj (a fait l'objet d'un brevet) ;
    • une grande salle suspendue « par trois cheveux », pour Antoine Stinco ;
    • et un décaissement de sept mètres dans le schiste sous deux bâtiments qu'ils peuvent revendiquer l'un et l'autre.

    Étonnant encore les « cheminements » de Stinco qui permettent de passer d'un lieu à l'autre sans heurts, qui permettent aussi d'oublier qu'il s'agissait de sept bâtiments distincts et qu'il en a même ajouté deux !

    « Le musée des Beaux-Arts est un enchevêtrement de stylesstyles et de constructionsconstructions. Notre ambition était de valoriser l'identité de chaque époque et de mettre en harmonie l'ensemble des bâtiments. Sur les façades, nous avons voulu préserver l'authentique plutôt que d'engager une restauration neuve. Ainsi, par exemple, nous avons remis en place la loggialoggia voûtée, l'une des particularités du logis Barrault », explique l'ACMH.

    « Mon premier objectif était de mettre en scène un lieu vivant qui facilite la découverte et favorise la curiosité de différents publics. Je ne cherche pas à copier le passé en utilisant le même style architectural. Ma mission a été de créer de nouveaux espaces en rapport avec leur fonction », assure le second.

    L'audacieuse verrière contemporaine de la galerie David d'Angers. © <a target="_blank" href="http://fr.structurae.de/">Luc Nueffer</a>
    L'audacieuse verrière contemporaine de la galerie David d'Angers. © Luc Nueffer

    L'abbaye Toussaint d'Angers abrite la galerie David d'Angers

    L'abbaye Toussaint d'Angers a été fondée en 1040 : dans la charte de fondation, elle est appelée : « elemosinaria Omnorum Sanctorum », soit aumônerie Toussaint. L'aumônerie Toussaint devient au début du XIIe siècle une abbaye canoniale desservie par des chanoines de saint Augustin. L'abbatiale, rebâtie au milieu du XIIIe siècle, suivant un plan en tau, est encore debout aujourd'hui. L'installation en ses murs de la galerie David d'Angers et la construction d'une nouvelle charpente avec une toiture en verre a permis de sauver l'édifice de la destruction complète. Elle abrite aujourd'hui les œuvres du sculpteur Pierre-Jean David, dit David d'Angers, (1788-1856).

    Extraits d'un article de CyberArchi.com