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    Vers une foresterie durable respectueuse de la faune du sol

    Vers une foresterie durable respectueuse de la faune du sol

    Peut-on mettre en place une foresterie durable qui respecte la faunefaune du sol ? Les phénomènes d'évolution cyclique des communautés animales du sol et de la forme d'humushumus ne s'observent que dans des conditions proches des conditions naturelles. La taille des unités de végétation qui forment la mosaïque forestière est ici fondamentale.

    L'exploitation de la forêt (la foresterie) peut se faire dans une optique de développement durable et de respect de la faune du sol. © Oliver Herold - Creative Commons Attribution 3.0 Unported license.

    L'exploitation de la forêt (la foresterie) peut se faire dans une optique de développement durable et de respect de la faune du sol. © Oliver Herold - Creative Commons Attribution 3.0 Unported license.

    Foresterie : la gestion durable de la forêt

    Dans l'exemple présenté dans la page Faune du sol et dynamique forestière, l'âge des arbres, qui est le facteur distal réglant les modifications locales de l'écosystèmeécosystème forestier, varie à très courte distance (une ou deux dizaines de mètres environ). On comprend dans ce cas que les vers de terre (pour ne parler que d'eux, mais c'est valable pour tous les organismes mobilesmobiles) peuvent trouver à courte distance des « refuges » où ils peuvent attendre que les conditions de leur retour soient rendues à nouveau propices par l'évolution du couvert forestier. Encore un effet de la mobilité des animaux du sol, mais aussi une contrainte importante si l'on veut que la forêt soit gérée durablement !

    Une gestion durable de la forêt va donc devoir prendre en compte un certain nombre de spécificités liées à la biodiversitébiodiversité du sol. La régénération naturellerégénération naturelle est recherchée dans la mesure du possible car elle seule permet d'assurer le renouvellement des générations au moindre coût.

    Les « laboureurs du sol » que sont les vers de terre sont un allié efficace dont le sylviculteur peut s'assurer la collaboration, en leur aménageant des refuges. Les résultats présentés dans ce dossier n'ont cependant pas encore trouvé leur débouché dans la façon dont sont conduites nos forêts. En France, la tendance est plutôt au raccourcissement des rotations, si l'on met à part la pratique récente des îlots de vieillissement (surtout aménagés pour favoriser la diversité entomologique), mais l'idée fait son chemin...