au sommaire


    Eléments de réponse et débat

    Eléments de réponse et débat

    • Initiatives internationales pour l'eau

    Face à cette situation, la communauté internationale n'est pas restée inactive et la gestion de l'eau est une préoccupation constante depuis la conférence de Mar deldel Plata en 1978 qui avait lancé la décennie internationale de l'eau potable et de l'assainissementassainissement.

    La conférence de Dublin et le Sommet de la TerreSommet de la Terre de Rio de 1992 ont rappelé que l'eau ne pouvait pas être considérée comme un bien économique comme un autre, mais aussi comme un bien naturel et culturel et un bien social. Autrement dit, l'eau ne peut être gérée comme un bien marchand car c'est un bien public, un bien collectif et patrimonial.

    Image du site Futura Sciences
    Malgré ces avancées et une prise de conscience renforcée, le bilan des efforts déployés montrait que le chemin restant à parcourir était très long. A moins d'une inflexion rapide des modes de production et de consommation, cette ressource constituera un frein essentiel pour le développement économique, voire la source de conflits nouveaux et dramatiques.

    Depuis Rio en 1992, de nombreuses conférences ont contribué à renforcer la sensibilisation des décideurs et à promouvoir des solutions en faveur d'une gestion durable de cette ressource rare. On peut, en particulier, citer le Forum mondial de Marrakech (1997), la conférence de Paris (1998), le second Forum mondial de La Haye (2000), la conférence de Bonn (décembre 2001) qui a contribué à la préparation de Rio + 10 (septembre 2002) dans le secteur de l'eau et le 3e Forum mondial qui se tiendra à Kyoto en mars 2003.

    • Un engagement international qui se consolide lentement

    Il n'existe pas d'institution internationale unique s'occupant exclusivement des problèmes relatifs aux ressources en eau. : quasiment toutes les organisations internationales ont à s'en préoccuper. Le renforcement de leur collaboration, leur coordination et l'intégration de leurs activités sectorielles eu égard à leur incidenceincidence sur l'eau, sont impératifs pour une meilleure efficacité de l'action des organisations dépendantes des Nations Unies.
    La décennie a heureusement été marquée par le lancement de deux dynamiques multipartites positives, qu'il convient de décrire.

    Conseil Mondial de l'eau

    Dés 1992, fut proposé la création d'un Conseil Mondial de l'Eau, à la fois à la Conférence de Dublin sur l'eau et l'environnement en janvier, et à la conférence de Rio en juin. Les travaux préparatoires furent lancés en 1994, sur l'impulsion de l'Association internationale des Ressources en Eau (IWRA, International Water Resources Association), un consensus s'étant établi sur la nécessité de créer une institution qui unifierait les efforts disparates, fragmentés et sectoriels en matière de gestion globale des ressources en eau. Le Conseil Mondial de l'Eau fut créé en juin 1996 et établit à Marseille en France.

    Le premier Forum Mondial de l'Eau, organisé en mars 1997 à Marrakech, confirma la prééminence du Conseil Mondial de l'Eau pour assurer le leadership international en matière d'eau. Le Conseil reçoit notamment la charge d'élaborer une Vision mondiale de l'eau pour le XXIème siècle .

    Le Second Forum mondial de l'eau, qui eut lieu à La Haye en 2000, fut certainement le plus grand rassemblement de décideurs du monde de l'eau, que ce soit au niveau politique, industriel, universitaire et administratif. Il fut l'occasion de présenter la Vision Mondiale de l'Eau à l'horizon 2025, élaborée pour satisfaire nos besoins actuels en eau et assurer des ressources en eau durables pour demain. Y furent adoptés deux documents clés : la Déclaration ministérielle de la Haye, et le Cadre d'action, et y fut lancé le Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau à l'échelle du système des Nations Unies (WWAP, World Water Assessment Programme), qui permettra notamment la production périodique d'un Rapport sur la mise en valeur dans le monde. Ce Rapport mettra à disposition du public et des décideurs à la fois une évaluation de la gestion du patrimoine hydrique, une évaluation de l'état du système hydrique mondial et enfin une évaluation des problèmes critiques, et donnera un certain nombre d'indicateurs du stress hydriquestress hydrique. Une première édition du rapport sera soumise au Troisième Forum Mondial sur l'Eau en mars 2003.

    Partenariat mondial pour l'eau (GWP)

    Créé en 1996, le Partenariat mondial pour l'eau est un partenariat entre toutes les entités concernées par la gestion de l'eau (états, agences gouvernementales, administrations, institutions de formation et de recherche, entreprises publiques et privées, société civile incluant les organisations non gouvernementales, organisations internationales et professionnelles et agences de développement bilatérales et multilatérales). Sa mission consiste à soutenir les pays dans la gestion durable de leurs ressources en eau, en aidant à la conception de programmes pour satisfaire les besoins, mobilisant les compétences et alliances adaptés et favorisant l'échange d'informations sur la gestion intégrée des ressources en eau.