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    • Quelle est la position de la recherche dans tout ça ?

    La recherche doit faire face aux différents défis environnementaux (effet de serreeffet de serre, désertificationdésertification, pollution des eaux etc. ), aux différents défis économiques et financiers, faire en sorte que la plupart des firmes des pays en développement aient un espace économique de croissance, enrayer la pauvreté, éviter la mise à l'écart de secteurs sociaux entiers ...

    • Il va falloir que les chercheurs fassent preuve d'une grande inventivité

    L'inventivité concerne la mise en place de nouvelles techniques et de nouveaux modes d'organisation. La recherche lorsqu'elle est bien orientée peut toujours trouver des solutions mais encore lui faut-il du temps. Or, le développement durabledéveloppement durable est gouverné par une grande variable : l'évolution de la démographie mondiale c'est à dire le passage de 6 milliards d'individus aujourd'hui à 9 milliards dans un demi-siècle. Ces trois milliards d'hommes supplémentaires en 50 ans, naîtront essentiellement, dans les pays en développement. Autrement dit, on ne peut pas attendre 2050 pour se poser la question. Pour pouvoir résoudre les problèmes auxquels nous allons devoir faire face, il faudrait que tout soit en place en 2020 et donc qu'en 2010, nous ayons déjà les solutions. Il faut donc faire vite...

    • Quel type de recherche faut-il promouvoir pour répondre à l'ampleur de ces problèmes ?

    Pour respecter un calendrier très serré il faut une recherche d'un type nouveau combinant de nombreuses disciplines. Au CIRAD c'est déjà une obligation statutaire puisque notre mandat est de faire une recherche finalisée pour le développement. Nous déterminons nos objectifs de recherche à partir des problèmes que les sociétés rencontrent. Cette démarche nous oblige à une recherche pluridisciplinaire pour trouver des solutions à des problèmes complexes.

    • Comment gérer l'explosion démographique ?

    En 2050 nous devrions être au maximum de la population mondiale. Il y a actuellement environ 40 % de la population dans les villes. En 2050, il y en aura peut être 60 à 70 %. Les villes vont donc doubler ou tripler de volume. Conséquences : Les urbains auront besoin d'importer beaucoup plus de nourriture des campagnes. Il faudra donc accroître la production agricole de façon très conséquente (en Afrique, il faudra la quintupler à l'horizon 2050). Or, pour pouvoir y arriver en temps voulu il est de première nécessité que la gestion des politiques agricoles ne se fasse pas que sur la base de l'option libérale. Il y a en effet le risque, surtout en Afrique, que les paysans soient obligés de vendre leurs denrées à des prix beaucoup trop bas et ceci dans le seul but de les inciter à accroître leurs productions et leurs rendements. Autrement dit, si nous continuons sur les bases économiques actuelles, nous risquons de perdre beaucoup de temps avant d'arriver à constituer des marchés nationaux et régionaux efficaces et durables.