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    La nature n'est pas ingrate

    La nature n'est pas ingrate

    Dans les montagnes Rocheuses où Norman a sa ligne de trappe, on trouve une faunefaune très variée car toutes sortes d'animaux de montagne habitent en altitude : le mouflon blanc d'Alaska, le mouflon des rochers, le mouflon à grandes cornes, ainsi que la chèvre des Rocheuses. On trouve aussi quelques populations de cerf muletcerf mulet, un petit animal très gracieux qui, en été, n'hésite pas à vivre sur les plus hautes crêtes, tout comme son cousin bien plus grand que lui le grand cerf des montagnes Rocheuses ou wapitiwapiti. On peut rencontrer ici et là un prédateur typique des zones de montagnes, le pumapuma, mais il reste rare.

    En automneautomne, les trappeurs chassent à l'occasion ces animaux afin de varier leur quotidien, composé essentiellement de viande cariboucaribou et d'élanélan, surtout d'élan l'hiverhiver : jusqu'à 400 kilos de viande en une chasse !

    © Eric Travers / Gamma

    © Eric Travers / Gamma

    Mais les trappeurs, comme la majorité des peuples du Nord se nourrissent beaucoup de poissonspoissons, de lièvres et de perdrix de toutes sortes : perdrix des neiges, tétras et gélinottes. Ils consomment aussi beaucoup de viande de castor et de lynx, du moins ceux qui trappent ces deux espècesespèces. La viande des autres animaux à fourrure, martres, wolvérines, loups et pékans, n'est pas consommable et, une fois gelée, sert de nourriture pour les chienschiens ou d'appâtappât.

    L'ours noirours noir, présent un peu partout et en grand nombre, possède une viande succulente, très fruitée et tendre. Il en est tout autrement du grizzli, dont la viande est imprégnée de l'odeur des cadavres qu'il dévore. Même chose plus au Nord avec les ours polairesours polaires, dont la viande trop riche en vitamine Avitamine A n'est pas consommée par les Inuits.

    Aigle à tête blanche

    Aigle à tête blanche

    Quantité de petits animaux comme les écureuilsécureuils, les geais arctiquesarctiques, les bruants des neiges accompagnent la vie des coureurs des boisbois. Cette liste s'élargit considérablement en été, avec toutes sortes de huards, de grèbes, de cygnes sauvages, d'oiesoies et une multitude de canards, de vautours, d'éperviers, de faucons, de buses et d'aigles dont la fameuse pygargue à tête blanche. Dans les marais, c'est une explosion de vie avec tous les pluviers, courlis, barges, bécasseaux, chevaliers, mouettes et sternes. Le coureur des bois se nourrit de cette providence, ramassant ici et là des œufs avec lesquels il se confectionne des omelettes et des baniques (une sorte de pain très riche en graisse cuit à la poêle) en tous genres, dans lesquelles il ajoute des baies variées : myrtillesmyrtilles, groseilles, framboisesframboises sauvages.

    Image du site Futura Sciences

    Dans le Grand Nord comme partout ailleurs, la nature n'est pas ingrate.