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    insi, on l'a bien compris, préserver la biodiversitébiodiversité est essentiel. Il n'y a pas la biodiversité d'un côté, petite histoire de jolies pâquerettespâquerettes et de gentilles hirondelles, et l'humain de l'autre, seule question d'intérêt majeur. L'Homme est partie intégrante de la biodiversité et il en dépend totalement. Il en a besoin... et il est responsable de son effondrementeffondrement programmé et clairement amorcé.

    Préserver la biodiversité, c'est préserver l'environnement et l'humain (ici un muscardin). © Danielle Schwarz Licence de documentation libre GNU, version 1.2

    Préserver la biodiversité, c'est préserver l'environnement et l'humain (ici un muscardin). © Danielle Schwarz Licence de documentation libre GNU, version 1.2

    La fin d'un monde sans scrupules pour la biodiversité ?

    Est-ce la fin d'Homo sapiensHomo sapiens ? Je ne le crois pas. Ou, plus exactement, la plus grave menace qui pèse sur notre espèceespèce ne réside pas dans l'accélération que l'on redoute de l'érosion de la biodiversité mais bien en elle-même. Et pour cette raison, il lui appartient de redresser la situation. En d'autres termes, la crise d'extinction actuelle, qui compromet réellement les conditions d'épanouissement d'une humanité heureuse, n'est pas le signe annonciateur de la fin du monde mais bien d'un monde, celui que nous avons façonné depuis la révolution industrielle et qui se croit sans limites, hors de la biosphèrebiosphère dont il ignore tout. C'est un signal d'alarme. Donc une alerte, certes, mais du même coup un espoir. Pour peu qu'on la prenne au sérieux, qu'on se ressaisisse.

    Nous avons encore beaucoup à apprendre de la biodiversité. ici, un Dugong à Marsa Alam (Égypte). © Julien Willem Licence de documentation libre GNU, version 1.2

    Nous avons encore beaucoup à apprendre de la biodiversité. ici, un Dugong à Marsa Alam (Égypte). © Julien Willem Licence de documentation libre GNU, version 1.2

    Au terme de ce rapide survolsurvol de ce qu'est la biodiversité et pourquoi elle nous intéresse tous, spécialistes, amateurs ou simples citoyens du monde, je voudrais souligner les raisons qu'il y a à se mobiliser en sa faveur - au-delà du seul argument utilitariste ou catastrophiste.

    Bocage du Boulonnais au printemps. © Matthieu Debailleul, licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported

    Bocage du Boulonnais au printemps. © Matthieu Debailleul, licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported

    Pourquoi préserver la biodiversité ?

    Nous, humains, avons quatre raisons de défendre la nature - une nature où Homo sapiens, fut-il moderne, a été réintégré, on l'a compris et c'est l'un des bénéfices du détour par le concept de biodiversité.

    1. D'abord parce que c'est quelque chose d'extraordinaire, de prodigieux ; une machinerie vivante, subtile et complexe qui rassemble et est le fruit de milliards d'expérimentations, d'ajustements, d'inventions, accomplis sur des millions et des millions d'années.
    2. Deuxièmement, parce que cette merveille est menacée, que le taux d'extinction s'accélère dans des proportions inquiétantes (mille fois plus que le taux « normal », et peut-être bientôt dix mille fois plus si rien ne change dans nos mauvaises habitudes).
    3. Ensuite, parce que ce système vivant planétaire est largement encore inconnu et que nous avons beaucoup à en apprendre, car c'est aussi de nous qu'il s'agit, primateprimate devenu prétentieux et destructeur - autodestructeur devrais-je dire.
    4. Enfin, parce que c'est notre cadre de vie, la base de toutes nos ressources, le berceau de nos origines, notre famille ; parce que notre développement en dépend totalement ; parce que la biodiversité « c'est notre nature » !

    Ainsi, voilà une crise porteuse d'espoir. Pour peu que nos yeuxyeux s'ouvrent sur la réalité écologique du monde, qui est aussi notre réalité. À l'horizon, une réconciliation avec la nature qui est la condition de notre réconciliation avec nous-mêmes. En d'autres termes ce n'est pas d'un bête retour à la nature façon paléolithique qu'il s'agit mais, fondamentalement, d'un retour à l'humain. Tel est le paradoxe du voyage que nous venons de faire dans la biodiversité !