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    L'un des grands apports scientifiques de l'étude des glaces concerne la quantificationquantification de l'impact de l'activité humaine sur la composition de l'atmosphèreatmosphère. Le résultat le plus marquant porteporte sur les teneurs en gaz à effet de serregaz à effet de serre.

    Quel est l'impact de l'activité humaine sur l'atmosphère ? Ici, des émanations de fumées. © Foto-Rabe, DP
    Quel est l'impact de l'activité humaine sur l'atmosphère ? Ici, des émanations de fumées. © Foto-Rabe, DP

    L'analyse conjointe des carottescarottes groenlandaises et antarctiquesantarctiques a démontré sans ambiguïté que, depuis environ 150 ans, les teneurs en CO2, CH4 et N2O ont constamment augmenté, pour atteindre désormais des valeurs respectivement supérieures de 30, 150 et 15 % aux teneurs préindustrielles.


    L’Homme brûle des combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel), principalement pour produire de l'énergie. Cette activité a pour conséquence des changements dans la composition de l'atmosphère en produisant des gaz à effet de serre. François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), nous explique en quoi l'émission de ces gaz peut modifier durablement l’équilibre climatique de notre Planète. © Futura

    D'autres polluants montrent un comportement différent en Antarctique et au Groenland. Ainsi, les sulfates, issus de l'évolution atmosphérique des produits soufrés de la combustion du charbon et du pétrole, augmentent au Groenland d'un facteur 3 à un facteur 5, en deux paliers centrés sur les années 1900 et 1950. Depuis 1980, ces teneurs semblent décroître, reflétant les mesures prises pour limiter les émissions industrielles de dioxyde de soufre. En revanche, en Antarctique, les teneurs en sulfate ont peu varié depuis 100 ans, ce qui traduit très probablement l'éloignement des sources et le court temps de résidence du sulfate dans l'atmosphère (quelques jours).

    Que révèlent les glaces ? © DR
    Que révèlent les glaces ? © DR

    Les Grecs et les Romains aussi polluaient… mais moins que nous

    Les glaces du Groenland révèlent également un impact de l'activité humaine bien plus ancien que la révolution industrielle. En effet, on y détecte un net pic de plomb durant le développement des civilisations gréco-romaines, il y a 2.000 ans. Les activités minières et la sidérurgie étaient alors suffisamment développées pour engendrer une pollution atmosphérique de l'hémisphère nordhémisphère nord. Toutefois, ce pic de plomb est mineur par rapport aux teneurs modernes, qui se sont accrues d'un facteur 20 entre le XIXe siècle et 1970.

    Voir aussi

    Le changement climatique laisse son empreinte dans la stratosphère

    L'actuelle baisse des teneurs fait suite à la récente mise en service de pots catalytiques nécessitant l'emploi d'essence sans plomb, mais ces teneurs restent encore environ deux fois supérieures aux teneurs préindustrielles.