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    Les dégâts occasionnés par les oiseaux sur les céréalescéréales peuvent être d'ordre quantitatif, par prélèvement de grains. Ils sont aussi qualitatifs, par dépôts de fientesfientes, de plumes, de cadavres sur les grains ou de débris végétaux utilisés pour la constructionconstruction des nids. Les oiseaux constituent aussi des vecteurs de germesgermes. Leur présence est liée à un mauvais entretien, et ils sont un indicateur des pratiques hygiéniques.

    Travailleur à bec rouge <em>quelea quelea</em>. © Linn Currie, Shutterstock

    Travailleur à bec rouge quelea quelea. © Linn Currie, Shutterstock

    Les oiseaux, comme les criquets d'ailleurs, s'attaquent plutôt aux céréales sur pied qu'aux stocks. Ils constituent une menace importante pour les « jonctions » entre deux récoltes, dans les pays du Sahel par exemple.

    Exemple du mange-mil

    Le mâle et la femelle mange-mil (Quelea quelea, aussi appelé travailleur à bec rouge) portent un plumage identique brun et beige qui rappelle un moineau. À l'approche de la reproduction, le mâle a un masque noir. Le capuchon et la poitrine prennent une teinte jaune à rouge. À cette époque, le bec de la femelle passe du rouge au brun.

    <em>Quelea quelea</em>, plus connu sous le nom de mange-mil. On estime sa population mondiale à 1,5 milliard d’individus. © Lip Kee, cc by sa 2.0

    Quelea quelea, plus connu sous le nom de mange-mil. On estime sa population mondiale à 1,5 milliard d’individus. © Lip Kee, cc by sa 2.0

    Le travailleur à bec rouge vit en bandes immenses au contact de l'Homme, qui le considère comme une calamité : il envahit notamment les cultures de céréales et cause des dommages importants. Des moyens considérables sont mis en œuvre pour limiter les effectifs. Plusieurs millions d'entre eux sont détruits chaque année.

    La période de reproduction commence à la saisonsaison des pluies. Un arbrearbre peut abriter 500 nids. La femelle pond de deux à quatre œufs, et l'incubation dure 12 jours. Après l'éclosion, les jeunes sont alimentés par les deux parents. Les premiers jours, ils reçoivent des chenilles et des insectesinsectes, ensuite, des graines. À deux semaines, les jeunes quittent le nid.

    Colonie de quéléas au-dessus d’un point d’eau. Le nom local de ces oiseaux (mange-mil) reflète les dégâts qu’ils causent aux cultures. © Alastair Rae, cc by sa 2.0

    Colonie de quéléas au-dessus d’un point d’eau. Le nom local de ces oiseaux (mange-mil) reflète les dégâts qu’ils causent aux cultures. © Alastair Rae, cc by sa 2.0

    Graines de graminées sauvages et de cultures humaines au menu

    Lors d'un voyage, il m'est arrivé de voir un nuagenuage de quéléas dans une orangeraie à Solitaire en Namibie. Ils ont envahi les arbres, et le lendemain matin, quand ils sont partis, les arbres ─ et les oranges ─ étaient blancs de guanoguano !

    Ces oiseaux mangent les petites graines des graminéesgraminées sauvages. Dès l'aube, les troupes quittent les dortoirsdortoirs, couvrant une large surface au sol où ils glanent. Si les ressources d'herbes sauvages se font rares, ils se rabattent sur les cultures et peuvent les anéantir.