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    Depuis la découverte du maïsmaïs, cette plante a bien changé. L'Homme a en effet exercé une sélection, créant du maïs hybridehybride, notamment pour augmenter les rendements. Par ailleurs, aujourd'hui, certains pays autorisent la culture du maïs transgéniquetransgénique mais le sujet est controversé, notamment car la culture des OGMOGM peut avoir un impact sur l'environnement.

    Voici un bref rappel historique à propos du maïs hybride et du maïs transgénique :

    • 1908 : le généticiengénéticien G. H. Shull met au point le premier hybride ;
    • de 1950 à 1980, la génétiquegénétique a fait gagner un quintal par hectare au maïs ;
    • 1983 : Barbara McClintockBarbara McClintock reçoit le prix Nobel pour ses travaux sur le maïs ;
    • 1994 : à Lyon, première fécondation in vitro sur le maïs ;
    • 2000 : la surface des cultures OGM couvre deux fois la superficie du Royaume-Uni !
    Maïs hybride et maïs transgénique : quelle différence ? Ici, des champs de maïs. © AlexasFotos, DP

    Maïs hybride et maïs transgénique : quelle différence ? Ici, des champs de maïs. © AlexasFotos, DP

    La sélection exercée par l'Homme a permis une augmentation régulière des rendements et une certaine diversification du maïs, comme pour toutes les autres plantes cultivées depuis la nuit des temps. Dans les années 1950, l'Inra permit que les premiers hybrides de maïs fassent leur apparition en France. Tous les maïs cultivés en France sont des hybrides.

    Chaque année, de nouvelles variétés apportent des progrès en termes de précocité, de rendement, de résistancerésistance. Par exemple, le taux de verse des plantes a baissé de 20 % à quelques pourcents aujourd'hui.

    Types de résistance

    Pour les maladies, on recherche deux résistances au charboncharbon nu, et à helminthosporiose (Exserohilum turcicum ou Rouille commune).

    Pour la résistance aux insectesinsectes, il existe un programme de résistance à la pyrale (dont on chercher à diminuer les traitements) et à la sésamie (une noctuelle). On recherche des résistances aux puceronspucerons mais également une résistance aux herbicidesherbicides totaux pour pouvoir traiter les cultures sans détruire le maïs lui-même. Ces techniques sont disponibles mais ne sont pas utilisées en France en raison du débat sur les OGM.

    Maïs transgénique

    En effet, dans l'Union européenne, une seule plante génétiquement modifiée est autorisée à la culture (voir ici) : le maïs transgénique MON810MON810.

    Une étude réalisée pour Greenpeace et publiée dans la revue américaine Archives of Environmental ContaminationContamination and Toxicology a mis en évidence une toxicitétoxicité de l'OGM MON863 sur le foiefoie et les reinsreins des rats.

    Les OGM peuvent également avoir un impact sur l'environnement : le maïs transgénique Bt affecterait la faunefaune aquatique.

    <em>Ostrinia nubilalis</em>, ou pyrale du maïs. © Keith Weller, DP

    Ostrinia nubilalis, ou pyrale du maïs. © Keith Weller, DP

    Les pyrales du maïs pourraient faire de la résistance

    La pyrale du maïspyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) est la bête noire des producteurs de maïs, mais elle a un point faible : sa sensibilité aux toxinestoxines de Bacillus thuringiensisBacillus thuringiensis (Bt). Ces toxines permettent de protéger les plants de maïs grâce à deux méthodes :

    • soit faire produire les molécules par la plante, ce qui implique de cultiver du maïs génétiquement modifié (culture Bt) ;

    • soit utiliser des insecticidesinsecticides conventionnels contenant des toxines Bt d'origine bactérienne, produits figurant sur la liste des insecticides autorisés en agriculture biologiqueagriculture biologique.

    Quelle que soit l'approche choisie, il existe un risque : celui de voir apparaître une résistance de la pyrale du maïs aux toxines Bt. Pour éviter cela, une stratégie dite « haute dose-refuge » (HDRHDR) a été élaborée. Il s'agit d'intercaler, entre les zones de cultures Bt, des zones exemptes de toxine Bt (zones refuges). Obligatoire aux États-Unis, cette stratégie est actuellement en discussion en Europe mais risque bien de subir quelques modifications avant d'y être appliquée. En effet, des chercheurs de l'Inra et d'un laboratoire mixte CNRS-université Toulouse III ont étudié les habitudes d'accouplementaccouplement et de dispersion des pyrales du maïs et ont montré que la majorité des pyrales s'accouplent à une échelle très locale.

    Ainsi, il y a peu de dispersion des insectes entre zones traitées et zones refuges et le brassage génétiquebrassage génétique est alors plus restreint qu'attendu. Le risque de voir apparaître une résistance des pyrales aux toxines Bt est donc bien présent malgré la stratégie HDR, du moins telle qu'elle est actuellement appliquée aux États-Unis (source : science.gouv).