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    L'amadouvier et l'amadou

    L'amadouvier et l'amadou

    L'amadouvier, Fomes fomentarius (L. : Fr.) Fr., est un champignonchampignon lignicole poussant sur des arbresarbres morts ou vivants :

    Image du site Futura Sciences

    Tronc mort envahi par le mycélium de Fomes fomentarius qui produit de nombreux chapeaux (cliché : J.-N. Colas).

    Son chapeau, en forme de sabot de cheval, mesure de 10 à 50 cm de diamètre.

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    Amadouviers au pied d'un tronc de hêtrehêtre mort (cliché : B. Roussel).

    Il est bossu au sommet, gravé de sillons concentriques formant entre eux des bourrelets plus amples au début, plus étroits avec l'âge. Dans un premier temps légèrement veloutée, la surface devient glabreglabre, brillante, par la formation d'une croûtecroûte dure de 1 à 2 mm d'épaisseur, blanc sale, brun foncé, gris plus ou moins sombre. Les tubes formant l'hyménium sont longs, de couleur brun-rouille et multistratifiés. Ils débouchent sur des pores fins (0,2-0,4 mm de diamètre) et arrondis, de couleur gris clair puis brunâtre. L'émission des spores se fait en avril-juin. La chair immédiatement sous la croûte dure peut mesurer de 2 à 5 cm d'épaisseur. De couleur brun fauve, ressemblant à du liège, excoriée en flocons de bourre, de consistance ouatinée et cotonneuse, cette zone du champignon est utilisée pour fabriquer l'amadou.

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    Coupe transversale d'un amadouvier - 1 : croûte dure, 2 : chair ou trame (amadou), 3 : tubes (cliché : B. Roussel).

    Au sommet du champignon, un noyau mycélien d'aspect marbré à la section assure le contact avec l'arbre.

    L'amadouvier est quelquefois saprophytesaprophyte, vivant sur des arbres morts, mais il parasiteparasite fréquemment des feuillusfeuillus vivants. On le rencontre généralement sur le platane, le bouleau, le peuplier, le chêne, l'aulne... Mais, en bien des lieux, son habitat préférentiel est la hêtraie.

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    Le hêtre, un hôte favorable à Fomes fomentarius (cliché : J.-N. Colas).

    La présence de chapeaux d'amadouvier à la surface du tronc témoigne de l'envahissement généralisé du boisbois par le mycélium. Le dépérissement, la mort et la chute de l'arbre ne mettent pas un terme au développement de l'amadouvier qui, devenu saprophyte, poursuit son œuvre jusqu'à la destruction totale du bois.

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    Lorsque le tronc de l'arbre parasité tombe, la croissance du champignon est modifiée et le chapeau se déforme jusqu'à ce que la surface porée retrouve sa position initiale : horizontale et dirigée vers le bas (cliché : C.-L. Masson).