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    Le baobab est originaire d'Afrique tropicale. On peut souvent lire que les fruits de baobab étaient déjà connus depuis l'Égypte ancienne puisque certains auraient été retrouvés dans des tombeaux.

    Les baobabs du Parc national de Tarangire. © Leyo, <em>Wikimedia commons,</em> CC by-sa 2.5 CH
    Les baobabs du Parc national de Tarangire. © Leyo, Wikimedia commons, CC by-sa 2.5 CH

    Toutefois, les muséums de Paris et de Turin pourtant dépositaires de ces fruits n'ont jamais pu confirmer leurs existences dans leur collection actuelle. De plus, les nombreuses fouilles archéologiques menées ces dernières décennies en Égypte sur des anciennes tombes n'ont pas mis en évidence la présence de fruits de baobab lors des exhumations. On lit également souvent que des hiéroglyphes retrouvés près d'Aswan auraient fait référence à des fruits de baobab et cela 2.500 ans avant J.-C. Mais là encore, incertitude complète car aucune traduction récente ne mentionne ce récit.

    Première mention européenne du baobab en 1592

    Indiscutablement, c'est en 1354 que les récits des voyages d'Ibn Battuta, célèbre explorateur arabe, mentionnent cet arbrearbre dans le bassin du Niger. Au XVIe siècle, les fruits se trouvaient au marché du Caire où ils étaient utilisés pour leur propriété fébrilefébrile mais ont de nos jours disparu des étals du marché. Le baobab fut décrit pour la première fois par un Européen, Prospero Alpino, en 1592 dans De plantis Aegypti liberliber (Livre des plantes d'Égypte). C'est également dans ce même livre que le nom de baobab a été employé pour la première fois sous la graphie « ba hobab » qui est devenue au XVIIe siècle « baobab ». Il semble bien que « ba hobab » provienne du terme arabe « bu hibab » qui signifie fruit aux nombreuses graines.

    Le botaniste français Michel Adanson. © Domaine public
    Le botaniste français Michel Adanson. © Domaine public

    Découverte des baobabs dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal par Michel Adanson

    En 1750, Michel Adanson (1727-1806) découvre cet arbre que l'on nommait « l'arbre aux calebasses » dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal où il était alors commis de la Compagnie des Indes en poste à Saint-Louis du Sénégal durant cinq années. Ce botanistebotaniste français fut le premier à en publier une description botaniquebotanique détaillée avec illustrations en 1757 et en rapporta des échantillons à Paris. Il réalise alors le lien avec les fruits déjà décrits par Alpino en 1592 et nomme cet arbre baobab. Mais Carl von Linné et Bernard de Jussieu n'ont pas retenu ce nom pour le genre de cette espèceespèce d'arbre et proposèrent à cette époque le nom scientifique définitif Adansonia en référence au botaniste.

    À Madagascar, les premières planches de description de baobab sont publiées en 1605 ; elles présentaient la variété Adansonia rubrostipa mais ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la présence d'Adansonia est confirmée sur cette île. Il faudra même attendre 1952 pour que Perrier de La Bâthie propose une nomenclature assez complète se rapprochant des huit espèces actuellement mentionnées. Aujourd'hui, le document de référence sur la systématique du genre Adansonia est une révision publiée en 1995 par David Baum.