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    Manchot de Humboldt (Meyen 1834) - Spheniscus humboldti

    • Ordre : Sphenisciformes
    • Famille : Spheniscidae
    • Genre : Spheniscus
    • Taille : 55 à 70 cm
    • Poids : 3 à 4,7 kgkg
    • Longévité : 20 à 25 ans

    Statut de conservation UICNUICN : VU Vulnérable

    Description du manchot de Humboldt

    Le manchot de Humboldt ressemble un peu au manchot du Cap par son aspect. La calotte, les joues, la nuque, le dosdos, la partie supérieure des ailes et la queue sont noirs. Une bande blanche qui débute au-dessus des yeuxyeux, court entre la calotte et les joues. La poitrine et le ventre sont blancs, mais ce dernier est barré d'un galon noir en forme de U renversé qui passe sous les ailes et ponctué de taches noires qui composent le système d'identification visuel de chaque individu. Le dessous des ailes taillées en lames de faux est tavelé de noir également. Le bec noir est épais, plat et court. Les pattes courtes et palmées sont noires également.

    Manchot de Humboldt. © Christian Mehlführer, CC by-2.5

    Manchot de Humboldt. © Christian Mehlführer, CC by-2.5

    Habitat du manchot de Humboldt

    Sa ressemblance avec le manchot du Cap s'arrête à la zone géographique de distribution. En effet, le manchot de Humboldt vit uniquement en Amérique du Sud sur les côtes continentales ou insulaires du Chili et du Pérou. Ils forment de petites colonies et nichent dans des anfractuosités rocheuses ou dans des terriers creusés sous le guano. 

    Comportement du manchot de Humboldt

    Le manchot de Humboldt est sédentaire et ne migre pas. Il profite du courant du même nom qui lui procure l'alimentation nécessaire à sa survie sauf quand El NiñoEl Niño décide de venir jouer les perturbateurs. Lorsque cela est le cas, El Niño provoque non seulement une réduction du zooplancton et donc de la prolifération des poissonspoissons dont se nourrit le manchot de Humboldt, mais aussi des dérèglements climatiques. Ces derniers génèrent des pluies qui entraînent des effondrementseffondrements de terriers, et qui contrarient le développement des poussins que les parents ne parviennent plus à nourrir. C'est un oiseau sociable et grégairegrégaire qui vit en colonies que l'on appelle parfois « rookeries ». Il utilise une gamme de vocalisations pour communiquer lors des parades nuptiales ou pour éloigner un importun. Il se déplace gauchement à terreterre, mais il « vole » dans l'eau avec une dextérité et une rapidité stupéfiante. Il peut atteindre une vitessevitesse de 30 km/h et est capable de rester en apnéeapnée une dizaine de minutes en moyenne.  

    Manchot de Humboldt en plongée. © Patrick Straub

    Manchot de Humboldt en plongée. © Patrick Straub

    Reproduction du manchot de Humboldt

    Il n'existe pas de période réelle de ponte chez cette espèceespèce qui se reproduit en fonction des quantités de nourriture disponible. L'oiseauoiseau creuse un terrier dans le sablesable ou le guano, ou se cherche une cavité sous les pierres. La femelle y pond généralement deux œufs qu'elle couve en alternance avec le mâle pendant une quarantaine de jours. Jusqu'à l'âge de deux mois, les poussins restent avec l'un ou l'autre des parents jusqu'à ce que ces derniers les délaissent pour pêcher ensemble. Les juvéniles arborent leur duvet définitif vers trois mois et s'émancipent peu après. Ils atteignent leur maturité sexuelle vers trois ans. 

    Bisou de manchots. © Drcwp1, domaine public

    Bisou de manchots. © Drcwp1, domaine public

    Régime alimentaire du manchot de Humboldt

    Le manchot de Humboldt se nourrit essentiellement de petits poissons tels que les anchois, mais peut se contenter de céphalopodescéphalopodes et de crustacéscrustacés.

    Menaces sur le manchot de Humboldt

    Le manchot de Humboldt est tributaire du phénomène El Niño qui, lorsqu'il se manifeste près des côtes, peut se révéler catastrophique en réduisant de manière drastique les possibilités en nourriture. Il subit également la pressionpression des prédateurs naturels en mer tels que les otaries à fourrure, les phoques et les requins, mais aussi sur terre avec les renards. L'introduction de nouvelles espèces, la pression humaine, le prélèvement des œufs et l'exploitation du guano qui réduit les possibilités d'abris, contribuent avec l'expansion du tourisme et de la population côtières, à réduire dangereusement les populations qui sont considérées comme vulnérables.