au sommaire


    Les champs Phlégréens, littéralement « champs brûlés » en référence aux nombreux phénomènes hydrothermaux qui y sont observés, jouxtent la ville de Naples. Il s'agit d'une caldeiracaldeira de 13 km de diamètre dont l'origine serait liée à deux éruptions volcaniques majeures survenues il y a 14.000 ans et, surtout, il y a quelque 40.000 ans. Une éruption ignimbritique qui avait dévasté la région de la Campanie. Le site connaît depuis des regains d'activité magmatique, générant parfois de petites éruptions (la toute dernière, très modeste, remonte au 29 septembre 1538 à l'est du lac d'Averno et a donné naissance au Monte Nuovo), suivis de phases de repos.

    La caldeira est située tout près du Vésuve et étant donné la densité de population importante, les volcanologuesvolcanologues estiment qu'au moins un demi-million de personnes seraient menacées par une reprise importante de l'activité de ces volcansvolcans.


    Les champs Phlégréens (Campi Flegrei en italien) survolés en drone. © Marc - Volcano - Szeglat

    Un petit supervolcan

    Les champs Phlégréens peuvent en effet être considérés comme un petit « supervolcan » en puissance. Ce terme, toutefois, s'applique plus correctement à ceux capables d'éruptions très importantes, comme celle qui a créé le lac Toba (voir dans la vidéo ci-dessus les explications de Jacques-Marie Bardintzeff).

    Il n'y a pas de signe d'une éruption imminente ni d'une aggravation des signaux laissant présager un danger. Mais le risque est bien réel, notamment depuis la poussée d'activité volcanique au début des années 1980 qui a fait temporairement monter le niveau du sol dans la caldeira avant que celui-ci ne s'abaisse un peu à nouveau.