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    L'orange nous est si familière... et pourtant son histoire, autant que ses vertus, est souvent ignorée. L'orange est le fruit comestible du Citrus sinensis, l'oranger. Une espèce d'arbuste de la famille des Rutacées qui peut atteindre une dizaine de mètres de haut. Ses branches sont épineuses et son feuillage est persistant, d'un vert soutenu. Son origine est encore incertaine : Asie du Sud-Est, Chine, Inde ou peut-être Viêt Nam.

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, tous les agrumes sont des baies car ils possèdent des graines et une chair, et sont le fruit d'un seul ovaireovaire. Les fleurs blanches de l'oranger sont particulièrement odorantes. Protégée par une peau épaisse, la chair de l'orange se divise en quartiers. Très juteuse et sucrée, elle est devenue le produit d'une consommation mondiale et d'importance économique majeure.

    Un peu d'histoire

    Si son origine n'est pas tout à fait déterminée, il semblerait que le premier texte faisant mention de l'orange soit chinois et date de 2200 ans avant notre ère (le Charaka-Samhita, un livre médical de la littérature sanskrite). L'oranger aurait été introduit en Occident durant l'époque des grandes découvertes. D'abord, l'orange amère entre le Xe et le XIIIe siècle, puis l'orange douce à la fin du XVe siècle.

    L'oranger s'est habitué au climat méditerranéen et a rapidement orné les jardins des châteaux où il trouvait lumièrelumière et douceur. Il faisait alors sensation auprès des visiteurs venus découvrir ses fruits exotiquesexotiques dans de grande orangeraies dessinées pour la promenade. L'orange a donné son nom à la couleur, entre le jaune et le rouge, ainsi qu'à la ville d'Orange où transitait ce fruit. L'orange est longtemps restée une symbole de richesse, de luxe et d'exotisme. C'était un cadeau précieux que l'on s'offrait à Noël.

    Il est important de distinguer le <em>Citrus sinensis, </em>orange douce, du <em>Citrus aurantium, </em>orange amère, qui a des feuilles plus longues et un parfum plus puissant. © DR
    Il est important de distinguer le Citrus sinensis, orange douce, du Citrus aurantium, orange amère, qui a des feuilles plus longues et un parfum plus puissant. © DR

    La culture et la récolte de l'orange

    L'orange est le 4e fruit le plus cultivé au monde, et l'orange douce est actuellement la variété la plus appréciée. Sa culture est d'une importance économique majeure en Floride, en Californie et au Portugal. Elle est également largement présente dans les pays du bassin méditerranéen (Espagne, Italie, Grèce...) en Chine, en Australie et en Afrique du Sud. En France, les oranges se récoltent durant l'hiver, de décembre à avril selon les régions et les variétés.

    À savoir 

    Bien que l'orange douce soit aujourd'hui consommée majoritairement pour sa chair et son jus, elle peut être aussi être considérée comme une plante médicinaleplante médicinale en raison de sa richesse en vitamine Cvitamine C. Cependant, c'est l'orange amère qui est plus couramment utilisée en phytothérapiephytothérapie et aromathérapiearomathérapie.

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.