Un spécialiste de la biologie de l’évolution de l’Université de Penn State vient de découvrir dans l’île de la Barbade ce qui semble bien être le plus petit serpent connu au monde.

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    Le Leptotyphlops sur un quart de Dollars US. Crédit : Blair Hedges

    Le Leptotyphlops sur un quart de Dollars US. Crédit : Blair Hedges

    Certains chercheurs ont des jobs en or si l'on en croit la page web du groupe de recherche en biologie de l'évolution de l'Université de Penn State dirigé par Blair Hedges. Mais ne vous y trompez pas, ce chercheur a publié à plusieurs reprises dans Nature et il semblerait bien que ses « vacances » dans les Caraïbes soient bien remplies : il a découvert à lui tout seul pas moins de 65 nouvelles espèces de reptiles et d'amphibiens.

    Aujourd'hui, il annonce la découverte dans l'île de la Barbade d'un serpent  aussi fin qu'un spaghetti et capable de tenir sur une pièce de 25 centimes US. Baptisé Leptotyphlops, c'est le plus petit connu actuellement parmi les 3100 espèces recensées. Il ne pond qu'un œuf à la fois, ce qui est peu par rapport à d'autres espèces beaucoup plus grandes qui peuvent en pondre 100 et il est endémiqueendémique à l'île de la Barbade.

    Hedges pense, sans en être sûr, qui s'agit probablement de la limite de taille pour ce genre d'animal, d'abord à cause de sa nourriture, des larves de termites et des fourmisfourmis, mais aussi parce que la très grande taille de ses œufs par rapport à son corps ne semble pas permettre biologiquement l'existence d'une espèce encore plus petite. En tous cas, la limite doit être proche  car tous les autres serpents miniatures connus jusqu'à présent étaient déjà d'une taille similaire.

    En utilisant les données de la génétiquegénétique, Blair Hedges a pu montrer dans l'article qu'il vient de publier dans Zootaxa qu'il s'agissait bien d'une nouvelle espèce mais que des membres de cette dernière avaient déjà été observés et classifiés, mais faussement. De manière générale son travail permet de mieux connaître la biodiversité dans le monde et ainsi de la protéger. De plus, comme l'avait déjà fait DarwinDarwin avec les îles Galapagos, la façon dont les lois de l'évolution agissent pour déterminer quelle espèce occupera telle niche écologique est particulièrement nette sur des îles à cause de leur isolement.