Un dispositif de suivi des mortalités des abeilles en Europe sera mis en place avant la fin de l’année. C’est ce que vient de décider la Commission européenne.

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    L'abeille domestique (ici Apis mellifera) souffre de plusieurs maux et nous le fait savoir... en disparaissant. De cette manière, elle nous explique aussi que quelque chose ne va pas dans la nature des pays développés, qui affecte de nombreuses espèces d'insectes pollinisateurs. © John Severns

    L'abeille domestique (ici Apis mellifera) souffre de plusieurs maux et nous le fait savoir... en disparaissant. De cette manière, elle nous explique aussi que quelque chose ne va pas dans la nature des pays développés, qui affecte de nombreuses espèces d'insectes pollinisateurs. © John Severns

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    L'Europe s'inquiète pour ses abeilles. Depuis des années, dans de nombreux pays du monde, ces insectes sont victimes d'un mal mystérieux, qui se manifeste notamment par ce qu'il est désormais convenu d'appeler le « syndrome d’effondrement des colonies », observé chez les abeilles domestiques. Mais les productrices de miel ne sont pas les seules touchées. L'Europe compte 2.500 espèces d'abeilles et la planète en porteporte 20.000. Avec bien d'autres espèces pollinisatrices, elles aussi souvent affectées, ces insectes jouent un rôle essentiel dans la reproduction des plantes à fleurs.

    Les raisons de ce déclin sont mal connues mais manifestement multiples, entre pesticides, parasitisme ou appauvrissement de leurs sources de nourriture dû à la baisse de la biodiversité et à l'extension des zones habitées. À l'occasion d'une réunion des ministres de l'AgricultureAgriculture européens, la Commission européenne vient d'annoncer un plan de surveillance pour « analyser davantage en profondeur la situation » a expliqué devant la presse John Dalli, le commissaire en charge de la santé, dans des propos rapportés par l'AFP.

    Un comité de pilotage va centraliser les renseignements sur les mortalités des abeilles domestiques, informations principalement recueillies auprès des apiculteurs, dont 97 % sont des non-professionnels. En avril 2011, un laboratoire référent sera installé en France, à Sophia Antipolis.