En avril 2010, un cadavre de rhinocéros de Java, amputé de sa corne, était retrouvé au Vietnam. Des analyses viennent de confirmer qu'il s'agissait du dernier spécimen du pays. Une mauvaise surveillance, laissant les braconniers libres d'agir, est en cause.

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    Le dernier rhinocéros de Java du Vietnam a été tué par des braconniers. © ChinatownChef, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Le dernier rhinocéros de Java du Vietnam a été tué par des braconniers. © ChinatownChef, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Le rhinocéros de JavaJava, également appelé rhinocéros de la Sonde (Rhinoceros sondaicus), a officiellement disparu du Vietnam, selon une annonce du WWF et de l'International Rhino Foundation. De récentes analyses des excréments retrouvés dans le parc national de Cat Tien (sud du Vietnam ; voir la carte) ont montré qu'ils n'appartenaient qu'à un seul individu, ce qui concordeconcorde avec les recensements réalisés depuis 2008. Or un cadavre a été retrouvé en avril 2010.

    Aire de répartition du rhinocéros de Java. Après la mort du dernier spécimen vietnamien, les derniers survivants sont en captivité à Ujung Kulon, en Indonésie. © Jay Henry, Wikipédia, domaine public

    Aire de répartition du rhinocéros de Java. Après la mort du dernier spécimen vietnamien, les derniers survivants sont en captivité à Ujung Kulon, en Indonésie. © Jay Henry, Wikipédia, domaine public

    Selon les deux organismes, la mort du dernier rhinocéros de Java vietnamien serait l'œuvre de braconniers, puisque la corne a été sciée. Les rhinocéros sont très convoités pour leurs cornes qui sont vendues en Chine où, consommées sous forme de poudre, elles sont utilisées à des fins médicinales. Des scientifiques avaient d'ailleurs songé à injecter un fort laxatif dans les cornes des rhinocéros pour estomper ce marché, tandis que d'autres préconisaient l'ablationablation préventive des cornes.

    Cette espèce est fortement menacée. Elle est d'ailleurs placée dans la catégorie « éteint à l'état sauvage » sur la liste rouge de l'UICNUICN. Il ne reste dorénavant qu'environ cinquante individus en semi-liberté dans le parc national de Ujung Kulon, à l'ouest de l'Indonésie. Des spécimens qui devront être efficacement surveillés, comme le réclame le WWF, pour ne pas être laissés à la merci des braconniers.