Oiseaux, renards et petits mammifères adaptent leur régime alimentaire au changement climatique. En conséquence, des chercheurs israéliens ont montré que la taille des animaux varie là où les changements sont les plus extrêmes.

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    La taille du renard polaire, au contraire de la plupart des mammifères, a diminué au cours des dernières décennies. Les variations climatiques, qui ont modifié ses ressources alimentaires, en sont la cause. © Tel Aviv University's American Friends

    La taille du renard polaire, au contraire de la plupart des mammifères, a diminué au cours des dernières décennies. Les variations climatiques, qui ont modifié ses ressources alimentaires, en sont la cause. © Tel Aviv University's American Friends

    Certains animaux sont au régime, d'autres engraissent... C'est aux hautes latitudes que le réchauffement est le plus rapide et là, les animaux voient leur taille changer, à l'exemple du renard polaire (Vulpes lagopus) d'Islande. Ce mammifère rapetisse en même temps que se modifient les courants océaniques, probablement à cause du changement climatique, ce qui affecte ses ressources alimentaires.

    Selon Yoram Yom-Tov du département de zoologie de l'Université de Tel Aviv, cette variation morphologique s'accélère. Globalement, les oiseaux ont tendance à devenir plus petits, tandis que la taille des mammifères s'accroît, le renard islandais étant donc une exception, mais explicable.

    Ce sont les conclusions qui ressortent de l'analyse statistique de décennies de mesure de crânescrânes et d'ossements des animaux des hautes latitudes, où les changements climatiques sont les plus extrêmes.

    Une taille qui se réduit à mesure que le mercure grimpe

    « Ce changement peut être vu comme un indicateur précoce du changement climatique, affirme Yoram Yom-Tov. Il y a une augmentation régulière de la température aux hautes latitudes et, que ce soit d'origine humaine ou naturelle, cela a un impact sur les animaux qui vivent dans ces zones. »

    L'ensemble du monde animal est concerné. Pour Yoram Yom-Tov, ces changements radicaux pourraient être une réponse adaptative au réchauffement du climat. Par exemple, la réduction de la taille corporelle augmente proportionnellement la surface de dissipation thermique de l'organisme. Ainsi, celui-ci résiste mieux aux températures plus chaudes.

    « S'ils NDLRNDLR : les animaux] ne s'adaptent pas, leurs effectifs pourraient décliner, explique-t-il. S'ils s'adaptent, leurs effectifs restent stables ou même augmentent. » D'autres fois, comme dans le cas du renard polaire en Islande, les transformations du milieu affectent les régimes alimentaires et donc la quantité d'énergieénergie disponible. Le développement des animaux s'en trouve donc modifié.

    Les scientifiques ne cessent de démontrer de nouveaux signes des conséquences du changement climatique dans l'ensemble du monde animal. Selon Yoram Yom-Tov, il n'y a plus de doute. « Le changement climatique affecte les schémas de migrations, le comportement et la croissance des oiseaux, mammifères, insectesinsectes, fleurs - quoique se soit. Le phénomène du réchauffement climatiqueréchauffement climatique est un fait. »