Les satellites Terra et TRMM, qui observent la planète à l'aide de multiples instruments, ont saisi des images de l'éruption du volcan chilien et des inondations catastrophiques qui ont ravagé le sud de la Birmanie après le passage du cyclone Nargis.

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    Figure 3. Le cheminement de Nargis suivi par le satellite TRMM, qui mesure les pluies tropicales. © Nasa/Jesse Allen/TRMM science team/Rebecca Lindsey

    Figure 3. Le cheminement de Nargis suivi par le satellite TRMM, qui mesure les pluies tropicales. © Nasa/Jesse Allen/TRMM science team/Rebecca Lindsey

    De 250 morts, le bilan du passage du cyclone Nargis, qui a traversé le sud de la Birmanie du vendredi 2 mai au dimanche 4 mai, ne cesse de s'alourdir. On parle aujourd'hui de 80.000, voire plus de 100.000 morts, car de nombreuses victimes périssent des épouvantables conditions sanitaires qui règnent dans les zones touchées. Les images satellites permettent de mesurer l'ampleur des inondations, particulièrement importantes dans la région de l'Irrawaddy, autour de la rivière du même nom.

    Figure 1. Le sud de la Birmanie le 15 avril (en haut) et le 5 mai 2008 (en bas). Yangon est le nom<br />birman de la ville de Rangoun.<br />© Nasa/<em>Modis Rapid Response Team at Nasa GSFC</em>/Rebecca Lindsey

    Figure 1. Le sud de la Birmanie le 15 avril (en haut) et le 5 mai 2008 (en bas). Yangon est le nom
    birman de la ville de Rangoun.
    © Nasa/Modis Rapid Response Team at Nasa GSFC/Rebecca Lindsey

    Les images présentées ici ont été prises par Terra, un satellite géré par la NasaNasa, mais conçu et utilisé par une équipe internationale. Cet engin spatial surveille la Terre avec plusieurs instruments, qui mesurent des paramètres météorologiques, écologiques et physiquesphysiques. L'imageur Modis (Moderate-resolution Imaging Spectroradiometer) observe un ruban de 2.330 kilomètres de large dans 36 bandes spectrales, du visible à l'infrarougeinfrarouge.

    Figure 2. Le volcan Chaiten le 4 mai 2008 (cliquez sur l'image pour l'agrandir). La panache de fumée traverse l'Argentine vers l'est et poursuit sa route dans l'Atlantique. L'océan Pacifique se trouve à l'extrême gauche. La large baie visible au milieu de la photographie (le golfe San Jorge) mesure environ 200 kilomètres de profondeur (horizontalement sur l'image). © Nasa images/Jeff Schmaltz/<em>Modis Rapid Response Team at Nasa GSFC</em>/Holli Riebeek
    Figure 2. Le volcan Chaiten le 4 mai 2008 (cliquez sur l'image pour l'agrandir). La panache de fumée traverse l'Argentine vers l'est et poursuit sa route dans l'Atlantique. L'océan Pacifique se trouve à l'extrême gauche. La large baie visible au milieu de la photographie (le golfe San Jorge) mesure environ 200 kilomètres de profondeur (horizontalement sur l'image). © Nasa images/Jeff Schmaltz/Modis Rapid Response Team at Nasa GSFC/Holli Riebeek

    C'est lui qui a fourni les images de la figure 1, montrant le sud de la Birmanie avant et après le passage de Nargis. Modis a également observé l'éruption du volcan Chaiten, dans le sud du Chili. Deux jours après le début de l'activité, le panache s'étend sur plus de deux mille kilomètres, traversant le sud du continent américain, au-dessus de l'Argentine et s'éloignant vers l'est, sur l'océan Atlantique (voir la figure 2).

    Un autre satellite, TRMM (Tropical Rainfall Measuring Mission), fruit d'une collaboration entre la Nasa et la Jaxa (l'agence spatiale japonaiseagence spatiale japonaise), observe en permanence les précipitations en milieu tropical. L'engin a pu suivre le cheminement du cyclone Nargis (voir la figure 3). Là où la couleurcouleur est bleue, les précipitations ont atteint plus de 600 millimètres durant le passage de  Nargis, classé au niveau 3 à 4 dans l'échelle de puissance des cyclones (qui en compte 5), dépendant de la vitessevitesse des vents.