Certains nous promettent un voyage dans l’espace. D’autres, un voyage dans les profondeurs, à la recherche du plus célèbre des paquebots : le Titanic. Pour faire de votre rêve une réalité – et donner un coup de pouce à la science –, il vous faudra tout de même débourser plus de 90.000 euros !  


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    Tout le monde connaît l'histoire du tragique naufrage du Titanic. Son épave a été découverte en 1985, au large des côtes de Terre-Neuve, à quelque 3.800 mètres de fond. Et les chercheurs ont développé pour elle, un intérêt certain. Alors pour financer les expéditions, une société américaine baptisée OceanGate a eu une idée. En 2019, elle proposera à des touristes fortunés - parce qu'« il y a beaucoup de gens qui ont beaucoup d'argentargent dans le monde » - de s'offrir une vue imprenable sur le Titanic.

    Pour la somme d'environ 92.000 euros, soit l'équivalent du prix du voyage inaugural en cabine de première classe, corrigé de l'inflation, ceux-ci embarqueront aux côtés de scientifiques à bord d'un sous-marin tout en fibre de carbonefibre de carbone et titanetitane. Chaque plongée durera entre 10 et 12 heures. De quoi profiter pleinement du paysage.

    Le Titanic a sombré dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Des touristes s’apprêtent à embarquer à bord d’un sous-marin pour en retrouver l’épave au fond de l’océan. © Willy Ströwer, Wikipedia, Domaine public
    Le Titanic a sombré dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Des touristes s’apprêtent à embarquer à bord d’un sous-marin pour en retrouver l’épave au fond de l’océan. © Willy Ströwer, Wikipedia, Domaine public

    Des touristes et des chercheurs

    Des biologistes, quant à eux, se concentreront sur l'étude des espèces, pour certaines uniques, qui peuplent l'épave et son environnement. Des archéologues, de leur côté, scanneront les débris à l'aide de laserslasers et de caméras dédiées afin d'en apprendre un peu plus sur les mœurs des voyageurs d'antan et sur les capacités des matériaux à résister à de telles conditions de submersion.

    En répétant les expéditions au fil des mois et des années, les chercheurs espèrent par ailleurs tracer dans le temps l'évolution des dégradations subies par le navire. De quoi vérifier si Halomonas titanicae, une bactérie friande de fer, sera capable de totalement digérer le Titanic d'ici 20 ans, comme le prédisent certains.