Rio de Janeiro, Les îles Fidji, l'Afrique du sud ou la Nouvelle Zélande… Qui a le bonheur d'avoir le ciel le plus bleu ? La question n'est pas importante seulement pour vous, touriste et vacancier chanceux (peut-être), mais aussi pour les scientifiques qui pensent que la colorimétrie est un outil puissant pour étudier les changements climatiques. Une expérience du laboratoire anglais NPL lève le voile sur le plus bel azur de la planète.

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    Au départ, c'était un concours sponsorisé par le géant du voyage Expedia qui offrait au lauréat un tour du monde de 72 jours et 20 destinations, avec pour challenge de trouver l'endroit le plus bleu de la planète. Puis le National Physical Laboratory (NPL) s'est pris au jeu : c'est devenu une véritable expérience scientifique sanctionnée par un très officiel rapport décrivant l'expérience et les résultats, qui vient de paraître (voir lien ci-dessous).

    Les nominés sont…

    Globe trotter scientifique d'un jour et lauréate du concours, Anya Hohnbaum a fait son périple équipée d'un spectromètrespectromètre portable spécialement conçu par le NPL, qui s'est assuré de la façon d'utiliser l'instrument et du respect des standards internationaux de mesure de la couleurcouleur. Les labos sont en effet très intéressés par la colorimétrie, science de la mesure de la couleur, car les applicationsapplications sont aussi nombreuses qu'importantes et parfois surprenantes : étude des changements climatiqueschangements climatiques selon la part de vert dans les photos satellites, qualité de la bière en fonction de la teinte, etc.

    Figure 1 : Le spectromètre portable avec sa fibre optique

    Figure 1 : Le spectromètre portable avec sa fibre optique

    La difficulté pour le NPL a été d'adapter le spectromètre aux conditions d'utilisation : suffisamment simple d'emploi pour un profane, il devait être assez solidesolide pour un transport dans une petite valise. Le spectromètre Hamamatsu, équipé d'un dispositif à fibre optiquefibre optique et d'un tripode est présenté en figure 1.

    Figure 2 : Le dispositif est pointé vers le ciel

    Figure 2 : Le dispositif est pointé vers le ciel

    A chacune des destinations, Anya a dû calibrer le « spectro » à l'aide d'une torche spéciale à diode LEDLED (figure 2), puis le pointer en direction du point du ciel à mesurer et envoyer les données par e-mail au NPL. Là, les scientifiques ont étudié le spectrespectre d'intensité de chaque point, retranscrit en coordonnées colorimétriques (un jeu de trois nombres) à partir des couleurs rouge, vert et bleu. Ces résultats sont comparés à un diagramme chromatique afin de déterminer la couleur exacte du point observé (figures 3 et 4).

    Figure 3 : Le diagramme chromatique où apparaissent les coordonnées colorimétriques des destinations

    Figure 3 : Le diagramme chromatique où apparaissent les coordonnées colorimétriques des destinations

    20 destinations ont ainsi été mesurées avec précision : Brésil, Nouvelles Zélande, Fidji, Afrique du sud, Madagascar, ainsi que le Pérou, les Maldives et L'Egypte où il fait beau, mais aussi l'Angleterre, l'Ecosse, Le Pays de GalleGalle... où le ciel nous a plutôt habitués au gris de ses nuages.

    And the winner is…

    Le Brésil ! Bravo au ciel bossa novanova : c'est celui qui se rapproche au mieux du point le plus bleu du diagramme chromatique de référence. Bay of Islands, en Nouvelle Zélande suit de près, puis Ayers Rock en Australie. On n'est pas surpris de trouver la Cornouaille (Angleterre) en bon dernier...

    Image du site Futura Sciences

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    Figure 4 : Tous les résultats du spectromètre : le Brésil est le plus bleu…

    Selon le NPL, ces résultats pourraient constituer un nouveau standard de mesure de la couleur du ciel.