Les variations ayant affecté la pression atmosphérique durant les 50 dernières années porteraient la marque de l'influence humaine, selon des recherches menées par Nathan Gillett, de l'Université Victoria (Canada) et ses collègues.

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    http://www.cirs.fr

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    Il s'agit des premières recherches rapportant un effet humain, par le biais des émissionsémissions de gaz à effet de serre, sur les baromètresbaromètres plutôt que sur les thermomètres. Les variations de pression atmosphérique ont un impact important sur le climat : la pression atmosphérique régule la circulation de l'atmosphère, laquelle influence à son tour les ventsvents, les précipitationsprécipitations et les températures. Or, d'après les chercheurs, les simulations informatiquessimulations informatiques du climat ont sous-estimé l'importance du changement affectant la pression atmosphérique.

    Gillett et ses collègues ont étudié les données relatives à la pression atmosphérique au niveau de la mer enregistrées depuis 1948. Il s'est avéré que cette pression avait en moyenne augmenté au cours des 50 dernières années dans l'Atlantique Nord subtropical, l'Europe du sud et l'Afrique du Nord. Elles ont diminué dans d'autres régions, dont le Pacifique Nord et les Pôles. Ces tendances agiraient dans le sens d'hivershivers plus chauds et plus humides en Europe du nord-ouest, précise Gillett. Les hivers deviendraient en outre plus doux dans l'ouest du Canada et aux Etats-Unis et plus secs en Europe du sud, ajoute-t-il.

    Les chercheurs se sont demandé si ces variations de pression atmosphérique ne procédaient pas de causes naturelles. Il s'est avéré, d'après leurs calculs, qu'elles ne pouvaient s'expliquer qu'en prenant en compte l'influence humaine. Les modèles de prédiction des changements de pression atmosphérique ne s'accordent en effet avec les changements constatés dans le monde réel qu'en incluant les émissions de gaz à effet de serre induites par l'activité humaine.