Source non négligeable de revenus et de travail pour les 3 Guyanes - Surinam, Guyana et Guyane française -, l'orpaillage tel qu'il est encore généralement pratiqué entraîne des impacts particulièrement négatifs pour la santé humaine et l'environnement (rejets de mercure, d'eaux troubles, déforestation…). Le problème n'est pas récent et s'est aggravé au cours des dernières années avec l'arrivée massive de clandestins, surtout en Guyane et au Surinam. Or si l'on constate une prise en compte croissante de ces impacts, beaucoup reste à faire.

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    Orpaillage dans les Guyanes : la dénonciation ne suffit plus !

    Orpaillage dans les Guyanes : la dénonciation ne suffit plus !

    Face à ce constat, le WWF a développé un projet visant à accompagner les secteurs miniers des 3 Guyanes dans la réduction des dommages liés à cette activité. S'inscrivant dans cette logique, le séminaire organisé les 1er, 2 et 3 mars derniers à Cayenne par le WWF, avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Guyane (CCIG), participe à un ensemble de réflexions sur l'activité minière menées depuis plusieurs mois en Guyane par les professionnels du secteur, l'Etat, les collectivités, la CCIG et le collectif « Quel orpaillage pour la Guyane ? ».

    Réunissant notamment des représentants des filières minières des 3 Guyanes, le séminaire avait pour double objectif d'amener ces derniers à échanger leurs expériences et de promouvoir des techniques d'exploitation de l'or ayant un impact moindre sur la santé et l'environnement. Divers aspects liés à cette activité ont ainsi été abordés, de la prospection minière à la réhabilitation des sites en passant par la présentation de techniques n'utilisant pas le mercuremercure.

    Les bonnes intentions manifestées par ces acteurs doivent pouvoir s'appuyer sur une politique claire. Le WWF demande donc aux autorités des Guyanes de définir le rôle et la place des activités d'orpaillage dans leur développement socio-économique en intégrant les coûts environnementaux, sanitaires et sociaux qui en découlent. Pour y parvenir, il est nécessaire dans un premier temps de recueillir des données précises sur la localisation et l'étendue des sites d'orpaillage dans les Guyanes, puis d'établir un zonage raisonné de l'activité minière sur les territoires concernés afin d'en préserver la biodiversité.

    Aujourd'hui, en Guyane, seuls environ 10% des opérateurs miniers légaux utilisent des techniques sans mercure... l'applicationapplication de techniques à moindre impact doit donc être généralisée à l'échelle des 3 Guyanes. Cela implique que les autorités de chacun de ces pays renforcent leur appui aux opérateurs en termes de formation et de structuration et qu'elles poursuivent et intensifient leur lutte contre l'orpaillage clandestin.