Selon Laurence Smith de l'Université de Californie à Los Angeles et ses collègues, les grands lacs de Sibérie disparaîtraient depuis une trentaine d'années sous l'effet du réchauffement climatique.

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    Le fleuve Lena (Russie), qui court sur près de 4400 km est le plus long au monde. Son Delta est aussi une réserve sauvage et protégée la plus vaste de Russie. C'est un sanctuaire pour de nombreuses espèces de la faune et flore sibérienne.

    Le fleuve Lena (Russie), qui court sur près de 4400 km est le plus long au monde. Son Delta est aussi une réserve sauvage et protégée la plus vaste de Russie. C'est un sanctuaire pour de nombreuses espèces de la faune et flore sibérienne.

    Leurs travaux, financés par la NSF et publiés dans la revue Science, reposent sur l'analyse d'images satellites d'un territoire sibérien de 515000 km2, prises entre le début des années 1970 (images du satellite américain LANDSATLANDSAT-1) et maintenant (scènes du satellite russe RESURS-1).

    Entre 1973 et 1998, les chercheurs ont constaté que le nombre de grands lacs d'une superficie supérieure à 40 hectares n'a cessé de diminuer, passant de 10882 à 9712 (soit -11%) malgré des précipitations annuelles en augmentation. Ces 1170 réservoirs d'eau douce ne se sont pas volatilisés ; la plupart d'entre eux ont rétréci et seuls 125 se sont totalement évanouis et ont été recouverts par la végétation.

    Les scientifiques associent cette disparition des lacs au réchauffement climatique de la région arctique. En effet, la hausse de température dans ces zones septentrionales a pour conséquence une réduction de la couche de permafrostpermafrost, ce qui favorise l'infiltration et le drainagedrainage de l'eau en sous-sol.

    Dans les régions plus au Nord où le pergélisolpergélisol persiste, le nombre de grands lacs semble au contraire progresser mais cette situation pourrait n'être que transitoire. En effet, le réchauffement provoque un effondrementeffondrement du permafrost, ce qui crée des dépressions à l'origine des lacs, mais ces derniers seraient, d'après les chercheurs, de toute façon appelés à disparaître avec la hausse globale de température.