Une ONG européenne, le BEE, a classé 23 villes de l'Union à l'aune de la pollution atmosphérique. Paris et Lyon font pâle figure, à cause de taux élevés de particules fines et de dioxyde d'azote. L'organisation ne donne pas toutes les causes de ces différences entre les cités, parmi lesquelles Zurich est en tête.

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    Le maintien d'une forte pollution aux particules fines vaut à Paris de stagner en médiocre position parmi 14 capitales européennes dans un classement des politiques de protection de la qualité de l'airair rendu public mardi par le Bureau européen de l'environnement (BEE). Sur l'ensemble des mesures de qualité de l'air prises dans le domaine des transports, la capitale française se classe au 6e rang, ex æquo avec Helsinki et Londres. Elle gagne une place par rapport au précédent classement de 2011. Mais elle perd du terrain en matièrematière de réduction des émissionsémissions, avec des concentrations de particules fines (PM10) et de dioxyde d'azoteazote (NONO2) qui restent « supérieures aux seuils réglementaires européens, et sans aucune trajectoire de réduction prévisible », selon le communiqué du BEE.

    « Aucune réglementation contraignante n'est en place concernant les émissions polluantes des engins de chantiers, dont la majorité fonctionne au diesel et qui émettent 15 % des NO2 et 5 % des PM10 en ville », relève l'ONG. Selon elle, Paris doit aussi accélérer la modernisation de ses véhicules municipaux et de transports publics. « Il faudra sans doute attendre la mise en œuvre » du plan antipollution pour voir si Paris « rattrape son retard sur ses consœurs européennes », note le BEE.

    Parmi les capitales examinées, sur un total de 23 villes européennes, Copenhague arrive en tête, suivie de Vienne et Stockholm, tandis que Rome et Lisbonne fermentferment la marche avec Luxembourg, bonne dernière pour être « presque entièrement dédiée à la voiturevoiture ». Lyon chute de la 5e à la 12e place, à cause, elle aussi, des concentrations de PM10 et NO2 dépassant les seuils réglementaires. L'ONG a établi ce classement en évaluant la réalité des réductions d'émissions et la qualité des mesures prises (restrictions de circulation, transports publics, incitations économiques et promotion de solutions de mobilité durablemobilité durable). Globalement, « les villes ont progressé dans la réduction des émissions de PM10. En revanche, les résultats concernant le dioxyde d'azote sont nettement moins encourageants », faute d'une « boîte à outils efficace » à la disposition des villes.