« Ce n'était pas un charognard », affirme en substance un groupe de chercheurs anglais, qui a fait appel aux mathématiques pour construire un modèle écologique incluant certains dinosaures carnivores et herbivores de la fin du Crétacé. D’après eux, pour survivre, le Tyrannosaurus rex devait obligatoirement être un prédateur.

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    Le débat fait ragerage depuis des dizaines d'années : le T-rex était-il un prédateur ou un charognard ? On sait en effet finalement peu de choses sur ce géant, dont on a appris récemment qu'il était... cannibale. Un élément de plus vient d'être apporté par les travaux de trois chercheurs anglais qui ont utilisé non plus l'anatomieanatomie mais la théorie mathématique d'un système écologique, avec des proies et des prédateurs.

    On sait en effet que, par exemple, bien qu'anatomiquement proches, les aigles et les vautours n'ont pas le même comportement de recherche de nourriture. La nouvelle approche, basée sur des équationséquations allométriques et un modèle écologique similaire à celui testé de nos jours avec les animaux du Serengeti, contourne cette difficulté.

    Selon les chercheurs, le Tyrannosaurus rex devait être un prédateur. Leur raisonnement, soutenu par des calculs simples, est assez facile à comprendre. Compte tenu des estimations de la taille et du nombre des herbivores en Amérique du Nord à la fin du Crétacé, si les T-rex avaient été des charognards, les carnivores plus petits mais plus nombreux qu'étaient les théropodesthéropodes présents dans leur environnement ne leur auraient pas laissé suffisamment de carcasses pour se nourrir.

    L'article est libre d'accès dans les Proceedings B de la Royal SocietyReste à savoir ce que vont en penser leurs collègues chercheurs...