Découvert en Californie, surnommé Larry en hommage à son découvreur, le biologiste Peter Larramendy, ainsi qu’au grand paléontologue Larry Agenbroad, un crâne de mammouth de petite taille, exceptionnellement bien conservé, intrigue les chercheurs. Ce pourrait être un exemple de nanisme insulaire, cette espèce ne semble être endémique à aucune île de cette région.

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    Si le T-Rex et le tricératops symbolisent à eux seuls leur époque, celles des dinosaures, on peut probablement en dire autant des tigres à dents de sabre et également des mammouths pour la période paléolithique. Avec leur très grande taille et leurs longues défenses, les mammouths fascinent toujours petits et grands. Il en a existé plusieurs espèces, et, comme chez leurs cousins les éléphants, certaines sont des exemples de nanisme insulaire.

    Ce phénomène, qui peut sembler étrange, est une adaptation à un environnement où les ressources alimentaires sont moins importantes et où les prédateurs ont disparu, ce qui est souvent le cas sur une île isolée. Comme les éléphants, les mammouths devaient être de bons nageurs et ont pu ainsi atteindre des îles éloignées, comme celle Wrangel en Sibérie sur laquelle vivait encore jusqu'à il y a environ 4.000 ans une forme naine de mammouth laineux.


    Le dégagement, en Californie, du crâne de mammouth qui intrigue les paléontologues. © All About Amazing, YouTube

    Un chaînon manquant entre mammouth nain et Mammouth de Colomb ?

    Une autre espèce très célèbre est celle du MammuthusMammuthus exilis qui a vécu de -30.000 à -12.000 ans environ sur les Channel Islands de Californie. On en trouve d'ailleurs de nombreux restes fossilisés depuis les années 1990, en particulier sur l'île de Santa Rosa. À la hauteur au garrot, ce mammouth nain ne jaugeait que de 1,20 à 1,80 m, alors que les mammouths qui lui sont apparentés, en particulier le Mammouth de Colomb, étaient presque trois fois plus hauts et parfois dix fois plus lourds.

    Un crânecrâne de mammouth récemment retrouvé sur Santa Rosa fait aujourd'hui parler de lui. Il fait partie des mieux préservés retrouvés à ce jour mais il étonne tout de même les paléontologuespaléontologues. Du fait de sa taille, intermédiaire, il pourrait représenter une forme rare qui ne serait ni un Mammuthus exilis ni un Mammouth de Colomb. L'animal serait alors une transition entre les deux, à moins qu'il ne soit qu'un jeune Mammouth de Colomb.

    Ce petit animal est mort il y a environ 13.000 ans. C'est la date que fournissent des analyse basées sur le carbone 14 à partir d'un morceau de charbon de boisbois retrouvé non loin du crâne dans la même couche sédimentaire. Or, à la même époque ou presque, on trouve dans l'île des restes de l'Homme d’Arlington, ce qui veut dire que les humains sont peut-être à l'origine de la disparition de Mammuthus exilis.