Une étude américaine montre que l'impact des aérosols sur notre environnement peut aller très loin. Ainsi, ceux émis par les bateaux provoqueraient des orages plus violents et plus nombreux.

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    Des chercheurs, de l'université de Washington (États-Unis) notamment, ont étudié les impacts de foudre à travers le globe, sur une duréedurée d'environ dix ans. La cartographie qu'ils établissent révèle que la foudre frappe presque deux fois plus souvent en certains endroits de l'océan Indien et de la mer de Chine. Des endroits qui coïncident avec des voies maritimes particulièrement fréquentées.

    Selon les chercheurs américains, les aérosols émis par les nombreux bateaux de marchandises qui croisent sur ces eaux seraient responsables. Rappelons en effet que plus l'airair est chargé en aérosols, plus la vapeur d'eau qu'il contient se condense en gouttelettes fines. Ces gouttelettes, plus fines qu'ailleurs au-dessus de l'océan (où l'air reste, de manière générale, assez pur), facilitent la formation de nuages d'orage.

    La pollution générée par le transport maritime est particulièrement dangereuse pour l’Homme, car les navires marchands utilisent notamment du fioul lourd. Or, la combustion de celui-ci émet de grandes quantités de particules fines, qui sont aujourd’hui accusées, en plus, d’interférer sur la formation des nuages. © violetta, Pixabay, DP

    La pollution générée par le transport maritime est particulièrement dangereuse pour l’Homme, car les navires marchands utilisent notamment du fioul lourd. Or, la combustion de celui-ci émet de grandes quantités de particules fines, qui sont aujourd’hui accusées, en plus, d’interférer sur la formation des nuages. © violetta, Pixabay, DP

    L'impact des activités humaines sur le climat

    « Ces résultats me semblent particulièrement enthousiasmants. Ils montrent en effet que nos émissionsémissions d'aérosols peuvent affecter les nuages convectifs profonds, les intensifier et augmenter leur électrisationélectrisation », explique Steven Sherwood, un scientifique australien qui n'était pas impliqué dans l'étude.

    Ainsi, les gazgaz d'échappement des navires altéreraient la façon dont les nuages se forment au-dessus de l'océan. Voici donc une preuve du fait que les activités humaines non accidentelles (à la différence des incendies par exemple) peuvent influer sur le régime des précipitationsprécipitations, et peut-être même sur le climatclimat tout entier. Reste désormais à examiner la question plus dans le détail afin de comprendre un peu mieux le phénomène.