Epandre des engrais ferrugineux à la surface des océans pour augmenter le rendement du phytoplancton et, par voie de conséquence, fixer une quantité non négligeable du CO2 présent en excès dans l'atmosphère, voila qui peut sembler astucieux.

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    http://www.cls.fr

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    Cette idée originale a déjà fait l'objet de plusieurs dépôts de brevets et a donne lieu à la création de sociétés industrielles. De façon quelque peu précipitée semble-t-il, à en croire la prise de position parue dans "Science" de Mark Lawrence, expert en chimiechimie de l'atmosphère près l'Institut Max PlanckMax Planck de chimie de Mayence. Selon lui, en dehors d'une série non résolue de problèmes techniques, la fertilisation des océans par dispersion d'engrais ferrugineux provoquerait une hausse considérable de la production de sulfuresulfure de dimethyl et de sulfure de carbonyl. Ces composés gazeux sont responsables, pour le premier, du déclenchement du phénomène de condensationcondensation des moléculesmolécules d'eau et, pour le second, de la régulation négative de l'ozoneozone stratosphérique.

    De plus, le "dopagedopage" du phytoplancton par les engrais engendrerait une hausse de la température de l'eau de surface, synonyme d'une perturbation à grande échelle des courants marins, principaux moteurs du climat terrestre.

    Dans le pays ou fut écrit l'histoire de l'Apprenti sorcier, nul doute que l'avertissement de Mark Lawrence soit entendu. Il est à espérer qu'il en soit de même en dehors de l'Allemagne.