Comme le montrent les dernières cartes de mesures altimétriques de l’océan Pacifique, l’épisode El Niño 2015-2016 se confirme comme le plus intense depuis celui de 1997-1998. Ce phénomène naturel récurrent a provoqué récemment une première grosse tempête de la saison en Californie, aux États-Unis.

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    Pour réaliser la carte de décembre 2015, l'équipe Cnes/CLS a compilé les données de quatre satellites altimétriquessatellites altimétriques : Jason-2, Saral-Altika, HY-2A et CryosatCryosat. Elle aura bientôt une corde de plus à son arc avec le lancement, ce dimanche 17 janvier 2016, de Jason-3. Celui-ci permettra d'assurer au moins jusqu'en 2020 la continuité des mesures du niveau des océans, capitales dans le contexte du réchauffement climatique. À l'instar de ses prédécesseurs, Jason-3 s'installera sur une orbiteorbite fortement inclinée à 1.336 km qui lui permettra de survoler 95 % des océans libres de glace tous les 10 jours.

    Le satellite franco-américano-européen décollera à bord d'une fuséefusée Falcon 9 depuis la base de Vandenberg, en Californie (États-Unis). En espérant qu'El Niño ne vienne pas mettre son neznez là-dedans en reportant le tir pour raisons météorologiques. Mercredi 6 janvier 2016, la Californie a essuyé sa première grosse tempête de la saison avec des records de pluviométrie qui ont provoqué inondations et glissements de terrain. Qui se cache derrière ces trombes d'eau ? El Niño, évidemment !

    « L'épisode El NiñoEl Niño actuel se confirme comme le plus intense depuis 1997-1998, a déclaré Thierry Delcroix, chercheur au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (Legos) de Toulouse. Il a atteint mi-décembre les côtes américaines. Il devrait maintenant diminuer en intensité. L'élévation du niveau de la mer est moins forte le long des côtes sud-américaines qu'en 1997-1998 et semble s'étirer plus à l'ouest. Chaque El Niño a ses propres caractéristiques dont beaucoup restent à comprendre. »